Initiée pour la survie de la culture Diola et la rencontre des Sénégalais de la diaspora, la journée culturelle des familles Manga, Bodian et Badiane a vécu sa première édition. Et pour un coup d'essai, ça été le coup de maitre: avec l'arrivé d'un public estimé à plus de 9OO personnes dans une salle prévue pour 700. «Au delà des personnes portant ces patronymes, c'est toute la diaspora sénégalaise qui est venue s'approprier l'événement» a reconnu Mimi Badiane, responsable de l'organisation. Magnifiant l'importance de ce congrès, le Dr Cheikh Tidiane Coly a déclaré que «c'est une opportunité unique, pour la diaspora, pour se rencontrer, se connaître et ainsi être mieux organisée pour accompagner le développement du Sénégal». De ce fait, personne ne pouvait rater une telle occasion. Du coup les frontières géographiques comme linguistiques ont sauté. Des tubes de Titi à sons de la Kora, les participants ont dansé tout le répertoire musical de la sous région, jusqu'à l'aube, sous l'œil protecteur de Djariatou Bodjan, la gardienne du temple. Native de Ziguinchor, Ndèye Lô a soutenu que «(sa) présence témoigne l'unicité du notre pays et le métissage du peuple Sénégalais». Se voulant des acteurs de paix et de l'ouverture vers autrui, les congressistes ont permis à tous ceux qui ont, à quelques générations que ce soit, eu du sang de ces trois grandes familles à s'approprier la soirée. Comme les anciens, gardiens de ce temple menacé d'oubli, les «Assimpoules», les neveux, ont joué les premiers rôles au cours de cette soirée. En plus d'avoir choyés, ils ont, pour certains, été décorés par des billets de banques. Malgré la distance et la crise qui s'abattent sur l'Occident, le public venu d'Italie, d'Allemagne et d'un peu partout d'Europe est venu aux sources, se rappeler la grandeur de l'histoire de ces familles Diola, pour les uns. Et pour les autres apprendre ce qu'a été le peuple d'Emile Badiane. Car comme l'ont rappelé les intervenants, «étant à l'étranger avec des enfants nés loin de la Casamance, le but est d'amener leurs descendants à connaitre leur origine, et ainsi participer au développement du pays d'origine." Remettre le Sénégal et sa culture dans l'esprit des jeunes issus de l'immigration, c'est le leitmotiv de Mme Adama Sané, la marraine. Et en voyant le nombre de jeunes venus répondre à son appel, elle s'est dite plus qu'honorée. Sa satisfaction est d'autant plus grande qu'elle souhaite et pense que le processus de paix initié par le chef de l'Etat pour le retour définitif de la paix en Casamance est sur la bonne voie. A l'en croire, ce serait le meilleur moyen de réaliser véritablement le Plan Sénégal émargeant si cher aux pionniers du développement local qu'ils sont.
Auteur: senewebvideos
Publié le: Mardi 22 Avril 2014
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