Dakar célèbre Pierre Laurent, roi du jiu-jitsu brésilien à 65 ans
Ce 2 septembre, l’Olympique Club de Dakar a vibré d’une énergie particulière lors d’une cérémonie marquant le retour triomphal de Pierre Laurent, champion du monde de jiu-jitsu brésilien dans la catégorie super lourd des plus de 60 ans. Plus qu’une simple remise de trophée, cet événement a célébré l’excellence, le travail acharné et la transmission des valeurs martiales au Sénégal.
Un retour glorieux
Pierre Laurent, Français résidant au Sénégal depuis plus de 40 ans, a marqué l’histoire en décrochant le titre mondial au World Masters 2025 à Las Vegas (28-30 août 2025), après des victoires à Lisbonne, Barcelone, Orlando (championnats panafricains) et une deuxième place au Brésil. À 65 ans et 91 kg, il s’est imposé dans la catégorie super lourd (-100 kg, ceinture marron, Master 7) grâce à sa mobilité et sa stratégie, notamment un contrôle précis de la distance et une maîtrise au sol. « Parmi tous mes championnats, cette médaille m’a le plus satisfait », a-t-il confié avec émotion.
La formation sénégalaise à l’honneur
Cette célébration a mis en lumière la qualité de la formation en jiu-jitsu au Sénégal, portée par le BOKK Olympique de Dakar (aussi appelé Bokk Jiu Jitsu). Pierre Laurent a salué l’encadrement technique : « La formation ici n’a rien à envier à l’Occident. Nous avons des coachs dynamiques, des salles aérées, du matériel, et des séances deux fois par semaine bien gérées. » Il a souligné l’apport de ses entraîneurs : Tapha, expert du sol, Boubacar, ex-judoka spécialisé dans le combat debout, et Lamine, technicien pointu. Avec 25 à 30 pratiquants par séance, le club se positionne comme un centre d’excellence, favorisant une transmission intergénérationnelle.
Une ambition pour la jeunesse et le développement du sport
Des champions venus des États-Unis et de Genève ont partagé leur expertise, soulignant le potentiel de la jeunesse sénégalaise. Maître Moustapha Gabar Diop, responsable du club, a insisté sur la nécessité de structurer le jiu-jitsu au Sénégal : « Nous avons la chance d’accueillir des champions du monde pour former les plus jeunes. Le Sénégal regorge de talents incroyables, mais il faudrait un soutien de l’État pour développer des infrastructures à l’intérieur du pays. »Cette soirée a incarné le potentiel du Sénégal dans les arts martiaux, prouvant que l’investissement dans la formation locale porte ses fruits. Le triomphe de Pierre Laurent, mari, père et grand-père, également directeur à l’hôtel Terrou-Bi, symbolise la persévérance et inspire une nouvelle génération de combattants.
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A bientôt !
Norbert
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