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Éducation nationale : Les orientations de Cheikh Oumar Anne

Auteur: Yandé Diop et Abdoulaye Seck

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Le budget du ministère de l’Éducation nationale a été voté ce mercredi à l’Assemblée nationale. Il a été défendu par le ministre Cheikh Oumar Anne qui est revenu sur les secteurs et réalisations qui sont visés dans l’exécution du budget 2024. Il s’est glorifié qu’il n’y a pas au monde un pays qui fait dans l’éducation autant que le Sénégal. « Nous allons atteindre les objectifs que nous nous fixons ».
 D’emblée le ministre a mentionné que « le problème des daaras est pris en compte dans le budget 2024. Il entre dans le programme non formel dénommé Éducation non formelle qui est dans le Programme 5 Éducations de base des jeunes et des adultes ». 
Selon le ministre, « le gouvernement a alloué des crédits supplémentaires d'un montant de six milliards F CFA au profit des daaras, dont un milliard pour l'acquisition de denrées alimentaires ». « Le président de la République a déjà fixé le 28 novembre pour l'organisation de la Journée nationale des daaras qui sera marquée par le Prix international du chef de l'État pour le récital du Saint Coran », a-t-il expliqué.
 
 Cheikh Oumar Anne a annoncé, dans la même dynamique, « la régularisation de 1 035 décisionnaires, bien prise en compte dans le budget, pour un montant de 3,540 milliards F CFA, même s'il reconnaît, à son tour, que leur statut comporte certaines particularités liées à leur retraite ». Il dira aussi que « la situation des décisionnaires a tout de même beaucoup évolué, avec la mise en place de la signature électronique des actes par le ministère chargé de la Fonction publique et qu'en amont, tout a été relativement fait au niveau du circuit administratif ».
 
Sur le déficit d'enseignants, il a fait noter que « plus de 50 % des fonctionnaires sont des enseignants, s'y ajoutent que 80 % du budget du MEN est affecté aux salaires des enseignants et qu'ils ne sont pas nombreux les pays capables de supporter cette masse salariale, comme l'a fait l'État du Sénégal ». Et de signifier que « le déficit actuel est de 8 800 enseignants et que les défis dans l'investissement et dans le fonctionnement sont étroitement liés à ce coût très élevé des dépenses de personnel ». 
Autre point sur lequel le ministre de l’Éducation a apporté des éclaircissements : « Les affectations des enseignants en fin de formation, qui ont déjà été affectés et ont d'ailleurs tous pris service ». Concernant les abris provisoires, « il a souligné que ces écoles de fortune continueront de suivre la démographie et seront créées dans toutes les localités où leur implantation est nécessaire, surtout celles les plus reculées et ceci malgré la construction de 35 000 nouvelles salles de classe". 
Les députés ont aussi interpellé le ministre sur « les retards de résorption du déficit qui font que ces classes de fortune appelées abris provisoires ne paraissent plus provisoires, mais permanentes, de sorte qu'ils ont sollicité leur résorption dans toutes les localités, principalement à Koumpentoum, à Bignona et à Diourbel. De plus, ils ont plaidé pour l'achèvement des travaux du lot 3 du programme à Kolda, ainsi que le démarrage des lots 2 et 4. Quant au lot 1 qui avait atteint 98 % en 2023, ils ont souhaité connaître son évolution en 2024. Aussi, ont-ils demandé la mise sur pied de chapiteaux pour reloger ».
 
Revenant sur l'exécution budgétaire, Cheikh Oumar Anne explique qu'il est exécuté à hauteur de 84,4 %. Enfin, il a rappelé que le budget du MEN est entièrement orienté vers la prise en charge des dépenses de personnel et cela constitue de l'investissement dans le capital humain pour disposer de ressources humaines capables de porter le développement du pays.
 
Auteur: Yandé Diop et Abdoulaye Seck
Publié le: Mercredi 22 Novembre 2023

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