GITEX Global 2025 : Les Émirats arabes unis dévoilent leurs ambitions dans le domaine technologique
Dubai a ouvert lundi 13 octobre les portes de la 45ᵉ édition de GITEX Global. Jusqu’au 17 octobre, plus de 6 000 entreprises et 2 000 startups venues de 180 pays exposeront leurs innovations technologiques et leurs avancées en matière d’intelligence artificielle.
L’événement vise à démontrer la volonté des Émirats arabes unis de s’imposer comme un hub mondial de la technologie et de l’innovation. Lors de l’ouverture, Abdullah Bin Touq Al Marri, ministre de l’Économie des Émirats, a affirmé que l’intelligence artificielle constitue une question de souveraineté nationale. « L’IA relève de la souveraineté d’un État. Tout comme on consacre des budgets à la défense ou à la cybersécurité, il faut en consacrer à l’intelligence artificielle. L’IA est une affaire de souveraineté pour chaque nation », a-t-il déclaré.
Selon les données officielles fournies par l’autorité, les secteurs non pétroliers représentent aujourd’hui 77,3 % de l’économie nationale, contre 69 % il y a cinq ans. « Après la pandémie, nous sommes passés de 69 % à 77,3 % d’économie non pétrolière », a rappelé le ministre, qui a ajouté que le gouvernement vise 80 % d’ici cinq ans. Il a précisé que cette progression repose sur le développement de la finance, de la manufacture et de la technologie. Le Fonds monétaire international prévoit une croissance du PIB non pétrolier de 4,5 % pour l’année en cours, tirée par le commerce, la logistique et les flux d’investissements.
Abdullah Bin Touq Al Marri a insisté sur le rôle primordial de l’infrastructure numérique, au cœur de laquelle se trouve l’IA.Le ministère de l’Économie a informé avoir commencé à intégrer l’intelligence artificielle dans ses propres opérations. À ce sujet, il a indiqué qu’un nouveau système d’enregistrement des marques permet de vérifier instantanément la disponibilité d’un nom, réduisant le traitement de plusieurs jours à quelques secondes. « L’IA fait désormais le travail en millisecondes et donne la réponse immédiatement », a expliqué le ministre. Le gouvernement a également amendé la loi sur les transactions commerciales pour y inclure des références à l’intelligence artificielle.
D’ici 2030, le gouvernement émirati espère que les projets menés par Masdar et ENEC devraient fournir la majeure partie des capacités nécessaires. « Nous ne sommes pas des bâtisseurs de murs, mais des bâtisseurs de ponts. Utilisez les Émirats comme votre pont : ici, nous connectons le monde », a déclaré Abdullah Bin Touq Al Marri.Le ministre a également évoqué les nombreux défis que l’IA soulève. Elle transforme le marché du travail, mais, selon lui, cette évolution s’apparente aux révolutions industrielles précédentes, qui ont accru la productivité et créé de nouvelles professions. « Ce qui prenait autrefois plusieurs jours peut désormais être accompli en cinq minutes. L’humain, par nature, ne s’arrête jamais », a-t-il indiqué.
Pour lui, le véritable défi réside dans la préparation interne, en développant les systèmes, les compétences et les infrastructures nécessaires à l’utilisation à grande échelle de l’IA. « C’est une course contre nous-mêmes : notre capacité à adapter nos infrastructures, à former nos talents et à aligner nos stratégies », a-t-il conclu.
Fini les embouteillages, place aux voitures volantes
Au-delà des déclarations officielles, GITEX Global 2025 présente des innovations en matière de mobilité. Hanxuan Liu, spécialiste en planification produit chez e& etisalat, a présenté la première génération de voiture volante de son entreprise. « Voici notre première génération de voiture volante, composée de deux modules séparés : la partie supérieure est le module volant, un aéronef eVTOL, et la partie inférieure est un châssis qui permet à l’aéronef de se déplacer de façon autonome sur la route », a-t-il expliqué.
L’aéronef fonctionne entièrement à l’électricité et se compose de six axes et douze moteurs. Il peut décoller, voler et atterrir verticalement, aussi bien sur le châssis que directement au sol. « Dans cette vision, les déplacements deviendront un service public intégré. Il suffira d’acheter un billet et de commencer son voyage en un clic, sans aucune transition entre les différents modes de transport », a précisé Liu.
Le véhicule peut parcourir une distance de 30 kilomètres en 20 à 30 minutes, avec un temps de recharge compris entre 30 et 45 minutes. Le prix du service est estimé entre 10 et 20 dollars, et le lancement commercial est prévu d’ici deux ans en Chine. Le véhicule offre une mobilité fluide et flexible, même dans les zones où les routes sont dégradées, en utilisant de petites zones de décollage et d’atterrissage, appelées vertiports. « Le véhicule peut décoller d’un vertiport et atterrir sur un autre, sans avoir besoin du châssis », a ajouté l’exposant. La structure en fibre de carbone confère au véhicule légèreté et solidité.
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