11 000 nouveaux cas de cancer par an au Sénégal : "Ce n’est pas seulement l’affaire des femmes, c’est l’affaire de tous", (Dr Aïcha Fall)
Le Sénégal enregistre chaque année près de 11 000 nouveaux cas de cancer, selon les données du Globocan, l’outil de suivi du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Les deux formes les plus fréquentes demeurent le cancer du col de l’utérus (2 076 cas) et le cancer du sein (1 876 cas), causant à eux seuls près de 1 000 décès par an.
Face à cette réalité alarmante, la société LAS (Limak-Aibd-Summa), gestionnaire de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD), a organisé une vaste campagne de dépistage gratuit pour 200 femmes issues des villages environnants de la plateforme aéroportuaire.
L’initiative s’inscrit dans le cadre du mois Octobre Rose, en partenariat avec la Ligue sénégalaise contre le cancer (LISCA) et l’Amicale des femmes de LAS. Elle vise à renforcer la prévention et la détection précoce du cancer du col de l’utérus et du sein, principales causes de mortalité féminine au Sénégal.
"Nous ne voyons pas LAS uniquement comme un gestionnaire d’aéroport, mais aussi comme un acteur de soutien aux communautés qui nous entourent. Ce dépistage de 200 femmes fait partie de notre engagement de long terme à accompagner nos voisins à travers des projets sociaux concrets", a déclaré Askin Demir, directeur général de LAS.
Neuf villages ciblés, 200 femmes dépistées, un suivi assuré
L’Amicale des femmes de LAS a mobilisé neuf villages environnants pour cette campagne.
"Nous, les femmes de l’AIBD, bénéficions de dépistages pris en charge par notre employeur. Mais les femmes des villages voisins n’ont souvent pas cette chance. Grâce au soutien du directeur général, nous avons pu offrir ce dépistage à 200 femmes, et même plus", a précisé Mme Ndiaye, vice-présidente de l’Amicale.
Selon le Dr Aïcha Fall, médecin d’entreprise de LAS, la lutte contre le cancer doit s’inscrire dans la durée.
"Le dépistage, c’est bien, mais le plus important, c’est le suivi. Nous veillons à assurer un accompagnement médical des femmes testées. La sensibilisation doit être permanente, car elle ne coûte rien mais sauve des vies", dit-elle, tout en rappelant que le dépistage est rapide, indolore et gratuit.
Un fléau national, des chiffres qui interpellent
Pour Oumar Diop, chargé des relations internationales à la LISCA, l’ampleur du cancer au Sénégal exige une mobilisation continue.
"Le pays enregistre chaque année environ 11 000 nouveaux cas, dont plus de la moitié sont des cancers féminins. Le cancer du col de l’utérus et celui du sein restent les plus fréquents, mais le cancer de la prostate, qui touche les hommes à partir de 50 ans, progresse également", a-t-il soutenu.
Il a également rappelé que le mois de novembre sera consacré à la lutte contre le cancer de la prostate, invitant les hommes à se faire dépister.
"Un cancer détecté tôt se guérit à moindre coût. Tardivement, les chances de guérison diminuent considérablement", alerte M. Diop.
"La solidarité et la prévention doivent être au cœur de la lutte contre le cancer. Ce n’est pas seulement l’affaire des femmes, c’est l’affaire de tous", estime Dr Fall.
Commentaires (5)
C un gros probleme!kes causes sont connues.
Que fait le ministere de la sante?tous ces produits tous ces chimistes en herbe,a quabd?A quand de vraies decisions
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