À Las Vegas, les Knicks remportent la NBA Cup et leur premier trophée depuis 1973
Les New York Knicks ont mis fin à plus d’un demi-siècle d’attente. En s’imposant face aux San Antonio Spurs à Las Vegas, la franchise new-yorkaise a remporté la troisième NBA Cup de l’histoire et surtout son premier trophée depuis 1973, une date gravée dans la mémoire collective de l’organisation.
Créée pour apporter davantage d’intérêt et de compétitivité à la première partie du championnat, la NBA Cup a pleinement rempli son objectif. À Las Vegas, l’intensité a rappelé celle des playoffs, bien loin d’un match de début de saison.
Une victoire symbolique, mais surtout chargée d’émotion, vécue de l’intérieur dans un vestiaire transformé en lieu de célébration, où les joueurs se relayaient pour prendre des photos avec la coupe, particulièrement les plus jeunes, conscients de vivre un moment rare.
À la sortie du parquet de la T-Mobile Arena, Karl-Anthony Towns résumait l’instant avec simplicité, fidèle à l’état d’esprit du groupe. « C’est comme ça qu’on travaille », lâchait-il en avançant vers les vestiaires, encore porté par l’intensité du match, avant de crier « MVP Jalen Brunson » dans le couloir menant aux vestiaires. Brunson, élu MVP de la NBA Cup, restait fidèle à sa discrétion habituelle. Plus tard, en quittant la conférence de presse, il se contentait d’un geste du pouce, humble, avant de laisser une nouvelle fois parler le collectif.
En sortant des vestiaires, Towns décrivait un sentiment fort, presque irréel. « C’est incroyable », répétait-il.
Sur le terrain, OG Anunoby a été l’un des grands artisans de la victoire. Dominant, impactant des deux côtés du parquet, il a marqué les esprits. « Je suis très content, heureux », a-t-il commenté. Deuce McBride, en intervenant spontanément, a résumé la performance à sa manière: OG est allé sur le parquet et a pris le match, ne laissant rien à personne. Fidèle à son tempérament, Anunoby a immédiatement repoussé les compliments, mais l’ensemble du vestiaire s’est accordé sur son rôle déterminant.
Avec un grand sourire, Mikal Bridges laissait éclater sa joie. Très ému, il insistait sur le travail accompli depuis le début de la saison et sur l’identité de ce groupe. « Gagner cette coupe signifie beaucoup », a-t-il expliqué, mais sans détourner le regard de l’objectif principal: le trophée de fin de saison. Pour Bridges, chaque défi est abordé avec la même mentalité, et parvenir jusqu’au bout de ce tournoi prouve la volonté du groupe de répondre présent à chaque occasion. Sur un ton plus léger, il a confirmé vouloir s’offrir le même imposant SUV que son coéquipier Mitchell Robinson, malgré le refus amusé de ce dernier, avec l’argent gagné grâce à cette victoire.
Guerschon Yabusele vivait lui aussi un moment particulier. Entre deux sourires, il a parlé d’un sentiment puissant. Pour lui, la NBA Cup est un trophée important, le premier de la saison, remporté au terme d’un véritable combat collectif. Gagner avec ce groupe, après tant d’années sans trophée pour la franchise, a eu une saveur unique. Même sans avoir joué cette finale, Yabusele a insisté sur une idée forte: ce genre de victoire appartient à toute l’équipe. Les hauts et les bas font partie d’une saison, a-t-il expliqué, mais tant que l’équipe gagne, l’essentiel est là.
Pacôme Dadiet, le jeune Français d’origine ivoirienne, a partagé cette fierté. Il a souligné l’importance de ce succès, surtout dans une ville comme New York. Voir tout le travail accompli en coulisses récompensé par un titre a donné un sens particulier à ce moment. Pour lui, venir d’un autre continent et vivre cela avec des coéquipiers comme Yabusele, Ariel Hukporti et Mohamed Diawara rend l’instant encore plus fort. Concernant la prime financière, Dadiet a expliqué vouloir rester prudent, peut-être investir, tout en se faisant plaisir après tous les efforts fournis. Il a également évoqué la proximité entre les joueurs français de l’équipe et le rôle de mentor joué par Yabusele, dont le parcours et le retour en NBA sont une source d’inspiration.
Sur le plan sportif, Jalen Brunson a tenu à rappeler que cette victoire a été avant tout collective. Malgré une soirée légèrement en dessous de ses standards habituels, il a salué l’apport déterminant de Tyler Kolek, Mitchell Robinson et Jordan Clarkson. Robinson, en seulement dix-huit minutes, a capté quinze rebonds, dont dix offensifs, tout en occupant Victor Wembanyama dans la raquette. Clarkson, en difficulté à longue distance ces dernières semaines, a inscrit deux tirs à trois points consécutifs dans un moment clé, permettant aux Knicks de prendre l’avantage après avoir été menés de dix points.
Il n’y a pas eu de champagne dans le vestiaire, mais une profonde sensation d’accomplissement. Pour les Knicks, la manière de gagner a compté autant que la victoire elle-même. Cette NBA Cup, acquise au terme d’un match à élimination directe, sous pression, pourrait bien servir de référence pour la suite de la saison.
À Las Vegas, au milieu des rires, des photos et de la coupe qui passait de mains en mains dans le vestiaire, les Knicks ont surtout montré qu’ils avaient appris à gagner ensemble.
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