Le « paella politique », de l'euphorie à la crise
L'élection triomphale de Bassirou Diomaye Faye à la tête du Sénégal, portée par une vague de changement, a rapidement éveillé des doutes quant à la pérennité de sa coalition. Dès les premières heures, cette alliance, que l'on pourrait qualifier de « paella politique » tant elle était hétéroclite, rappelait dangereusement celle qui avait conduit Abdoulaye Wade au pouvoir en 2000. L'hétérogénéité idéologique était flagrante.
Nous nous interrogions alors : « Après le raz-de-marée de dimanche, quelle sera la ligne de ce mouvement hétéroclite où l’on trouve pratiquement toutes les sensibilités ? » De l'islamiste revendiqué comme Cheikh Oumar Diagne "Maba" à l'ancienne Première ministre Aminata Touré, en passant par l'universitaire Babacar Diop, la palette était trop large. Des figures antagonistes comme le "petit Zemmour local", Tahirou Sarr, et le modéré Abdourahmane Diouf cohabitaient. Le noyau dur et loyal de PASTEF côtoyait quelques opportunistes et transfuges de l’ancien régime. Pour le dire sans fard : « Ce qu’il y a de plus déplorable dans l’anti-système valse avec ce qu’il y a de plus pathétique et de caricatural dans le système. »
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Cette alliance entre idéalistes, radicaux et un « quarteron d'opportunistes » était, par nature, volatile. L’idylle aura duré à peine une année. Les événements récents sonnent comme la confirmation de cette fragilité annoncée. Le divorce n'est pas encore formellement acté, mais les Sénégalais assistent, effarés, à un des scènes de ménage pour le moins tragi-comiques qui se manifestent à coups de communiqués et de publications interposées sur les réseaux sociaux.
Au cœur de cette instabilité se trouve PASTEF, un parti qui, par sa nature profonde, résiste à l'idée d'une coalition hétéroclite. Né sur des thématiques novatrices et une communication audacieuse, le mouvement a, au fil des ans, dérivé vers le culte du chef.
Les deux semaines de « Sonkonirisme » qui ont suivi le dernier grand rassemblement du parti en témoignent. La « littérature » abondante produite par ses zélotes fait usage de termes forts : Guide, Lumière, voire Messie, souvent écrits en lettres capitales. Cette phraséologie dénote un lien qui excède largement le cadre politique. Un parti qui érige la soumission à son leader, Ousmane Sonko, en unique boussole politique ne peut tolérer les contradictions inhérentes à la vie d'une coalition démocratique. Surtout quand cette coalition compte dans ses rangs quelques figures très discutables, qui n'ont pas laissé que de bons souvenirs aux Sénégalais.
Si l'affrontement entre PASTEF et les autres leaders de la coalition était prévisible, il était moins aisé d'imaginer que ces divergences empoisonneraient la relation au sein même du couple exécutif.
Jusqu'alors, on ne décelait aucune dissonance idéologique majeure entre M. Sonko et M. Faye, le second ayant longtemps semblé être le sosie— avec un ton adouci — du premier. Désormais, les sorties publiques répétées du Premier ministre, et les « boules puantes » distillées dans la presse par certains leaders de la coalition « Diomaye », tendent à le confirmer : les deux hommes ne parlent plus la même langue. Ils n'ont plus la même vision de la direction que doit prendre la « révolution » promise.
Pour schématiser la fracture : M. Sonko semble vouloir renouer avec l'ADN radical de son parti, prônant une table rase, tandis que le Président de la République affiche une vision plus modérée et réformatrice voir le statu quo.
Toutefois, cette divergence idéologique pourrait n'être qu'une posture. Le véritable enjeu, comme l'atteste la récente sortie de M. Fadilou Keita, un proche de M. Sonko, n'est autre que le pouvoir et, in fine, l'élection présidentielle de 2029.
Adama Ndiaye
Commentaires (32)
Il y a des moments où le silence aurait davantage servi ta crédibilité que ces sorties précipitées qui ressemblent plus à une crise d’adolescence politique qu’à une prise de position responsable.
Ta volonté de jouer au procureur improvisé ferait sourire si elle n’était pas si maladroite : tu t’ériges en gardien de la morale alors que tu n’as ni le mandat, ni l’envergure institutionnelle, ni même l’expérience pour prétendre distribuer des jugements.
Mais rassure-toi : la colombe ne se retourne jamais pour répondre au crapaud — elle plane. Toi, tu croasses encore au pied de l’arbre en espérant qu’on te remarque.
S’attaquer à une femme qui a servi l’État avant même ta majorité politique n’est pas du courage : c’est de l’ingratitude, voire un manque de respect qui n’honore même pas celle qui t’a élevé. Avant de prétendre évaluer les autres, commence par apprendre la retenue, la modestie, et la gravité qui sied aux responsabilités que tu sembles tant convoiter.
La République ne se gouverne pas avec des petites phrases ni des caprices d’humeur. Quand tu auras fini de t’agiter, les adultes continueront le travail.
Mais qu'est-ce qu'il croit ? Diomaye pense t'il qu'il peut survivre à Sonko ? Est ce que celui qui nous sert de président en ce moment, et n'a jamais gagné à Niaganiao pense qu'il représente quoique ce soit aux yeux des sénégalais notamment le peuple des 54% . Je crois rêver
C'était une parenthèse, ON N'ATTEND LA RÉDUCTION DE L'ESSENCE ET DE L'ÉLECTRICITÉ AVEC IMPATIENCE.
La réduction des taxes sur tous les produits et services pour les senegalais avec 1 revenu faible, le recrutement, les enseignants, les élèves, la santé, la diplomatie, une solution avec FMI etc etc y'a tellement de points qu'on n'a pas le temps de gérer des caprices
C'est très just Adama !
Pour moi, le désaveu de Diomaye Sonko passerait mieux s'il avait pour cause des dissensions sur des dossiers de l'état, ou, à la limite, sur la ligne même du parti.
C'est quand même gros d'avoir démenti si violemment son premier minisftre et non moins ami pour des aliés dont le poids politique est négligeable.
D'autre part on peut bien reprocher à Sonko d'avoir cherché à " vilipender " le président en s'opposant publiquement à ses décisions dont lui, ent tant que chef de PASTEF étaient certainement le premier à être informé.
En tant que président, Diomaye est forcément soumis à de très fortes pressions inhérentes à sa fonction et sera sûrement obligé parfois à prendre des décisions pas toujours conformes au souhait du parti.
Je pense que la seule voie de salut de PASTEF, c'est l'acceptation de la situation et la patience de Sonko et ses partisans.
Comme toujours, il a été mal conseillé ou têtu pour rouvrir cette affaire du Prodac. Il voulait faire un forcing pour montrer son intégrité et laver son honneur en se basant sur de faux documents qu'il a brandis comme preuves. Il faut préciser que c'est le rejet de son rabat d'arrêt qui le condamne à rater la prochaine présidentielle mais pas sa première condamnation. Ce que beaucoup de moutons de Pasteef ignorent. Leur désaccord quand Sonko a voulu que Diomaye intervienne dans ce dossier judiciaire pour le sauver. En d'autres termes, il veut que Diomaye exerce des pratiques qu'ils (Pasteef) dénonçaient du temps de Macky Sall. Il veut que Diomaye transgresse la loi, agisse comme un dictateur ( sa idéologie de la gestion du pouvoir) et fasse pression sur les juges pour le blanchir et lui tracer la route du palais. Diomaye étant un homme sincère et intègre qui croit en la séparation des pouvoirs lui a aussitôt montré son refus catégorique. C'est le Jub jubal jubanti qui a été servi à Sonko. Mais dans la tête des gens de Pasteef Sonko est un messie, un gourou, il est au-dessus des lois. Diomaye est plus sincère par rapport aux idéaux du parti que tous ces gens qui l'ont transformé en un culte de la personne. Ces histoires de coalitions ne sont qu'une suite logique de la condamnation ( rejet du rabat d'arrêt). Puisqu'il est clair que Sonko ne sera pas candidat en 2029, c'est normal que Diomaye dépoussière la coalition qui l'a porté au pouvoir aux moments où Sonko et le Pasteef le l'accusent de traître. Que voulez-vous? Retenez ceci! Sonko est plus populaire mais Diomaye est plus sincère et plus intègre que Sonko. Il ne triche pas. Diomaye n'a pas les défauts de Sonko. Ce qui manque à Sonko ce sont les qualités de Diomaye. Diomaye mooy Sonko sauf sur la vérité.
Sonko, il se crée tout seul des problèmes mais il veut toujours que les autres se sacrifient pour le sauver.
Ba kagn!!! Moy kane!
Ce n'est pas pour çà que j'ai voté pour Diomaye. J'ai voté pour Diomaye pour la justice et la rédition des comptes j'ai l'impression d'être trahi.
- 2012 Macky Sall arrive au pouvoir. Contrairement à tous les discours de campagne, il se trouve être celui par qui la France va expérimenter au Sénégal un pouvoir par et pour le mensonge pure, pour retrouver, étendre et conserver ses intérêts au Sénégal. Et les intérêts de la France ne sont plus certainement protégés que par le maintien d'un Macky Sall au pouvoir. La solution retenue a été de mettre hors d'état d'être candidat aux élections présidentielles tout opposant que l'on trouverait menaçant le pouvoir de Macky. La première cible a été Karim Wade. Tout un montage mensonger pour arriver à la fameuse "autorité de la chose jugée " chère à Macky Sall. Malgré toutes précautions prises: corruption des médias, sélections des magistrats de service,la majorité du peuple comprend le modus operandi. C'est ce qui continue de se passer dans tous les pays sous contrôle français, Tchad, Cameroun, Côte d'Ivoire, Bénin, Togo. Un opposant doit être pro intérêts français ou il sera éliminé par accusations de terrorisme, de complot contre l'état, de détournement, de viol, de djihadisme, d'islamisme, voir de complot avec la Russie ou la Chine.
La 2e cible a été Khalifa Sall. Pour avoir vécu le cas Karim, le peuple avait déjà vu venir le cas Khalifa Sall, dès que les services de l'état et les médias ont commencé à être instrumentalisés contre lui. Le peuple avait encore bien lu le modus operandi de Macky Sall. L'objectif était de mettre Khalifa Sall hors d'état d'être candidat.
Et lorsque, après Khalifa Sall, est apparu un Ousmane Sonko, et que Macky Sall l'a encore pris pour cible pour le mettre hors d'état d'être candidat, c'est tous ceux qui ont compris que se sont levés pour s'interposer, en disant: "non, ça suffit ", à Macky Sall. C'est donc une vague de sénégalais qui a dit à Macky Sall que ce sera ici le dernier exemple de tes méthodes. Il s'est trouvé que c'était Sonko et son Pastef. Tant mieux pour eux. Tant mieux tant qu'ils comprendront la vague qui les porte, qu'ils comprendront que cela n'a absolument rien à voir avec leurs personnes, rien à voir avec leurs quelconques qualités. La vague ne déviera pas. Elle doit atteindre la fin absolue de tout ce qui symbolise le système Macky Sall, le système de la France en Afrique. Cela n'est pas propre au Sénégal. C'est désormais toute l'Afrique. La France et ses pions africains ne réussiront qu'à retarder par-ci, par-là, mais jamais arrêter. Ce n'est pas pour rien que la France parle de sentiment anti français.
La faiblesse de ce système français en Afrique, justement son besoin de sûreté. La France veut s'assurer de la loyauté de ses pions. Elle ne peut s'en assurer qu'en les tenant par au moins un point de chantage. C'est ce qui fait que la France ne voudra jamais d'un africain propre, un patriote, parce qu'elle ne le tiendra nul part pour le faire chanter. Pour se l'assurer, la France sera obliger de le salir et garder le secret. Cette salissure pourra servir au cas où. C'est ce principe là pourtant que Farba Ngom exposait publiquement, sûrement en toute ignorance, à cause de son attitude boute au feu et sa protection assurée. A ceux qui osaient quitter l'APR, il disait toujours: "Tu as été avec nous, tu as quitté, tu es libre de t'opposer, mais tu n'as pas le droit de le faire sur le thème de la propreté ou de la justesse. Tu as été avec nous, tu es aussi sale que nous, tu ne peux donc pas prétendre que tu es propre, que tu es juste. J'ai eu à faire des choses sales avec toi, j'ai fait des injustices avec toi. Si tu oses nier, je vais tout étaler devant le public ". C'est parce que une fois, que tu es avec eux, on commence par te salir. Et une fois que tu es sale, tu es obligé de rester sage. Sali, tu n'es plus libre. C'est le principe de la France en Afrique pour faire porter ses intérêts à des africains. C'est aussi ce que Farba Ngom a exposé comme principe de l'APR.
Maintenant, ce sont toutes ces choses là qu'une grande partie des africains a compris. Ce réveil est irréversible. Il y a deux idioties qu'un politicien africain peut avoir: c'est de penser avoir une intelligence pour dévier ou arrêter ce réveil, ou de penser que c'est à cause de sa propre personne qu'il y a ce réveil.
C'est pourquoi les partis en compétition faisaient fi des idéologies.
Ce besoin de changement était plus urgent quand le dictateur Macky déraillait en détournant mais surtout en tuant.
De la même manière que Wade avait mené le combat contre la répression de Diouf,Sonko s'est dressé courageusement contre l'ostracisme de Macky Sall, empreint d'une méchanceté jamais vue.
Sonko a porté la révolution pour libérer son peuple des tyrans insatiables et de leurs complices : qu'on le veuille ou non,le Sénégal est sur la voie de la souveraineté grâce à son abnégation.
Oui ! L ' objet des tiraillements à travers les réseaux sociaux est l'élection de 2029 : un gentleman ne doit pas briser le pacte qui est de respecter les promesses faites au peuple et à ses compagnons de lutte,surtout quand sa nouvelle trajectoire lui est dictée par des voix qui étaient loin d'être les plus puissantes quand le Sénégal en avait besoin.
PRESIDENT DIOM AYE TU ES CUIT..
chonko vous offre la graisse de boa…
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