Kaffrine : un match de football dégénère, un maître coranique agresse l’arbitre
Un match local opposant l’ASC Santos de Diakhao Saloum à celle de Céma, dans la commune de Boulel (région de Kaffrine), a dégénéré vendredi dernier. Deux supporters, dont un maître coranique nommé D. Lô, ont violemment agressé l’arbitre après la défaite de leur équipe aux tirs au but.
Selon des témoins, cités par L'Observateur, le maître coranique, furieux, a accusé l’arbitre d’avoir « volé la victoire » de Santos. Après avoir tenté de le frapper, il a appelé d’autres supporters à le rejoindre, mais seul son ami Ch. Mb. Diop a répondu à son appel. L’intervention rapide de la gendarmerie de Boulel a permis d’éviter un drame.
Interpellés, les deux hommes ont reconnu les faits. D. Lô a tenté de se justifier en affirmant que l’arbitre avait « saboté le match ». Présentés au parquet de Kaffrine, ils ont été placés sous mandat de dépôt et écroués à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Kaffrine pour trouble à l’ordre public et violences.
Commentaires (3)
Qu est ce qu un maitre coràñique fait Dans un stade
il n'est pas humain et n'a pas le droit de supporter l'équipe de son quartier ?
Les navetanes ont depuis bulle lurette perdu de leur pertinence. Les aspects négatifs et nocifs ont largement supplanté les aspects positifs.
Une violence gratuite, constante, parfois mortelle.
Les navetanes empiètent toujours sur l'année scolaire avec les impacts négatifs que cela crée pour l’école.
Des élèves et étudiants qui refusent de rejoindre leur localité d’éducation pendant que des matches ont lieu en Octobre et même Novembre, ce qui contribue à la dégradation du niveau scolaire et universitaire.
Des dirigeants de l’ONCAV incapables de faire une programmation qui n’empiète pas sur l’année scolaire.
Bref, beaucoup trop de tares.
NAVÉTANES ET RÉFLEXION SONT-ILS ABSOLUMENT ANTINOMIQUES ?
Est-ce que je déteste le principe des navétanes ?
Je suis un enfant de Thiès, « vieux » aujourd’hui de 66 ans. Parmi les choses joyeuses des premières années de ma vie, les exploits du Tandem football club de Grand Thies occupent une place de choix.
La rivalité avec des clubs tels le Celtic de Diakhao ou les Fatigués de Bountou Dépôt générait aussi des tensions, des bagarres mais je n’ai gardé aucun souvenir de mort dans ces joutes. C’est dire qu’il y avait des limites que l’on ne franchissait pas. Ai-je donc besoin d’apporter une réponse à ma question d’entrée ?
Des questions, j’en ai une autre et celle-ci j’essaierai d’y répondre : «Pourquoi les jeunes d’aujourd’hui ont une attitude, dans les navétanes, différente au point de faire peur et d’occasionner des pertes en vies humaines ? ».
La temporalité du mouvement a littéralement explosé et pendant ce temps extrêmement long, leur esprit est monopolisé par les matchs qui prennent des proportions hors-sport. Ce qui fait partie intégrante du sport, c’est-à-dire la défaite, devient interdite, honteuse, atteinte à un honneur inventé. Il faut donc rééduquer dans les ASC et pendant les cours d’EPS.
Pendant cette longue période qui couvre les navétanes, des camps de vacances citoyennes doivent être organisés, regroupant des jeunes d’ASC rivales sur des idéaux partagés. Quand vous ne partagez rien dans la vie, vos duels sportifs ne pourront jamais être des moments de partage donc passionnés mais apaisés quand même. Un trimestre entier consacré à une passion localisée, sans réflexion aucune, c’est dangereux, nocif et c’est ce qui se passe au sein de notre jeunesse. À qui la faute ? La réponse à cette dernière question est (peut-être ou certainement) collective.
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