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Le Sénégal aux JO de 1964 à nos jours : Une seule médaille d’argent à exhiber

Auteur: Le soleil

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Du 16 octobre 1963, date de la reconnaissance du Comité national olympique sénégalais par le Cio à nos jours, le Sénégal n’a pas manqué une seule édition des Jeux olympiques. Depuis lors, 11 éditions se sont tenues au cours desquelles les athlètes sénégalais ont eu des fortunes diverses dans les compétitions olympiques. Et la médaille d’argent d’El hadj Amadou Dia Bâ au 400 m haies, en 1988, à Séoul, est à ce jour la plus grosse perf sénégalaise aux J.O.

La tribune offerte par l’Association nationale de la presse sportive (Anps), lors de son assemblée générale de samedi dernier, a été l’occasion pour Garang Coulibaly, Amadou Gackou, Mamadou Sarr, El hadj Amadou Dia Bâ, mais également Adama Thiam et Pathé Fall Diéye, de revisiter le passé-présent de l’olympisme sénégalais.. Et on se rend compte que sur la quarantaine de disciplines sportives au Sénégal, trois sont toujours présentes aux J.O. : l’athlétisme, le judo et la lutte qui nous ont valu des satisfactions sur l’échiquier olympique. Surtout l’athlétisme qui a produit des champions comme Mansour Dia, finaliste au triple saut respectivement en 1964, 1968 et 1972, Amadou Gackou 4e aux 400 m en 1968 à Mexico et Barka Sy, demi-finaliste du 100 m en 1972, à Munich. Quelques repères du vécu olympique du Sénégal.

Montréal 1976  Apparition des problèmes politiques

En 1976, à Montréal, le Sénégal enregistre pour la première fois la participation d’une femme aux JO avec l’athlète Marie Julie Gomis (100m haies). C’est également à ces Jeux qu’apparaissent les problèmes politiques avec le boycott de l’Afrique, exceptés le Sénégal et la Côte d’Ivoire qui y participèrent parce que, de l’avis de Garang Coulibaly, les présidents Senghor et Houphouët Boigny ne voulaient pas mêler sport et politique. « Ce problème s’exacerba en 1980 lorsque les Jeux devaient se dérouler à Moscou, quand Jimmy Carter dépêcha le boxeur Mohamed Aly pour une tournée de sensibilisation au boycott de l’Afrique. « Ces Jeux furent boycottés par les Américains et les Kenyans, mais pas le Sénégal qui s’illustra en lutte avec Double Less qui obtint deux victoires avant d’être éliminé ; idem pour le judo avec Niokhor Diongue qui a franchi deux tours », a rappelé Garang Coulibaly.

En 1980, les Américains avaient boycotté Moscou, en 1984, ce fut le tour des Russes de boycotter Los Angeles. Et c’est à ces Jeux que se signala El Hadj Amadou Dia Bâ, en se classant d’abord 5e au 400 m/haies, avant de se révéler au monde quatre ans plus tard. Mais d’autres Sénégalais avaient fait bonne figure notamment Diallo « Rasta », finaliste au triple saut, Moussa Fall, demi-finaliste au 800 m et Double Less qui se classait 5e sur 12 lutteurs.

Séoul 1988  Retrouvailles de la famille olympique et médaille de Dia Bâ

24 ans après les derniers Jeux en terre asiatique (Tokyo 1964), ce continent accueille à nouveau le gotha de l’olympisme à Séoul, en Corée du Sud, en 1988. Ce furent aussi les retrouvailles de la famille olympique qui assista à des Jeux parmi les plus beaux de l’histoire. C’était aussi la seconde fois que le Sénégal se présentait avec une délégation où ne figurait qu’une seule femme (Aïssatou Tandian, 100 et 200 m). C’était encore  le rendez-vous olympique où le Sénégal récoltait sa seule et unique médaille. L’hymne national n’a pas résonné, mais la médaille d’argent d’El Hadj Amadou Dia Bâ au 400 m haies a eu toute son importance puisqu’elle permettait au Sénégal de figurer dans le palmarès olympique. Garang Coulibaly raconte : « La grande satisfaction à Séoul, c’était El Hadj Amadou Dia Bâ. S’il y avait un mètre de plus dans sa course, il aurait remporté l’or et serait devenu champion olympique. Mais ce jour fut inoubliable car le ministre des Sports, Abdoulaye Makhtar Diop, avait organisé une grande fête où furent conviées toutes les personnalités du sport et de l’olympisme présentes à Séoul », se rappelle « l’historien » du sport sénégalais.

Barcelone 1992  Retour de l’Afrique du Sud

Barcelone 92 fut marqué par le retour de l’Afrique du Sud dans le giron sportif mondial après une longue exclusion pour cause d’apartheid. Et un jeune athlète namibien du nom de Frankie Frederiks remporta deux médailles d’argent pour son pays qui découvrait les JO. Le Sénégal qui avait déplacé 23 athlètes en judo, athlétisme, lutte et natation ne fit pas bonne figure. L’édition suivante à Atlanta (96), le Sénégal fut finaliste au relais 4x400 m ; ce qui n’est pas rien aux yeux de Garang Coulibaly.

En 2000 (Sidney) également, c’est l’athlétisme qui se signalait avec la place de demi-finaliste d’Amy Mbacké Thiam au 400 m. Elle prendra, cependant, une belle revanche un an plus tard (2001) lors des 8e championnats du monde d’athlétisme à Edmonton (Canada), en décrochant la médaille d’or qui la sacrait championne du monde du tour de piste.

Pour les deux dernières éditions (2004 à Athènes et 2008 à Pékin), les athlètes sénégalais n’ont pas fait meilleure figure malgré des disciplines additionnelles comme le tennis de table, le canoë kayak et le taekwondo.

Londres 2012  Le football peut faire des résultats

Les Jeux olympiques ne se résument plus à la célèbre phrase du baron Pierre de Coubertin : « L’essentiel est de participer ». Les Jeux sont devenus exigeants. Alors face à cette forte exigence, comment voit-on le Sénégal à Londres ? Là, Garang Coulibaly se veut catégorique. « Notre plus grande chance de faire un résultat, c’est le football. Car ce sont les espoirs qui vont aux Jeux olympiques. Et cette équipe sénégalaise a de la qualité. Mais pour les autres disciplines, on a peu de chances de briller. Peut-être un tour ou deux, mais pas plus », a estimé Garang Coulibaly. La preuve que le Sénégal peut compter sur son équipe de foot, les hommes du duo Aliou Cissé – Karim Séga Diouf ont battu en match de préparation l’Espagne (2 – 0), il y a quelques jours et la Suisse (1 – 0), hier, grâce à un but de Moussa Konaté.

Auteur: Le soleil
Publié le: Mercredi 18 Juillet 2012

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