Université Amadou Mahtar Mbow : Le rectorat répond au SUDES-ESR et appelle au respect des procédures
Le rectorat de l’université Amadou Mahtar Mbow (UAM) a réagi aux accusations formulées par la section SUDES-ESR, qui dénonçait une prétendue « forfaiture » du recteur dans la gestion d’un différend concernant un enseignant-chercheur.
D’emblée, la direction de l’UAM précise que "le débat universitaire ne peut s'épanouir que dans la vérité et le respect des faits. Si chaque syndicat choisit de se livrer à la presse sans se donner la peine de vérifier l'information auprès des instances habilitées, aucune crise ne pourra être résolue de manière apaisée. L'université Amadou Mahtar Mbow demeure attachée au dialogue, à la concertation et à l'application rigoureuse des textes qui régissent la gouvernance universitaire".
Selon le rectorat, l’affaire remonte à l’exclusion décidée, il y a plus d’un an, par le Conseil de l’UFR des Sciences et technologies avancées (UFR STA), d’un enseignant-chercheur pourtant régulièrement recruté et ne faisant l’objet d’aucune faute disciplinaire avérée. Plusieurs médiations engagées par les autorités universitaires n’ont pas permis d’aboutir à un compromis.
"Malgré plusieurs médiations initiées par le rectorat et d'autres autorités académiques, aucune solution consensuelle n'a pu être trouvée. Face à cette impasse, le Conseil d'administration, organe suprême de gouvernance de l'université, a été saisi pour examiner le dossier, conformément aux dispositions réglementaires. Il a délibéré en toute indépendance et en conformité avec les textes en vigueur", précise l’UAM, qui insiste sur le fait que la compétence disciplinaire ne relève pas des UFR.
Il est également nécessaire de rappeler que le Conseil d'UFR ne détient, en vertu des textes, aucune compétence disciplinaire lui permettant d'exclure un enseignant-chercheur. Ses missions sont consultatives et délibératives sur le plan pédagogique, scientifique et administratif, mais les décisions touchant au statut des enseignants-chercheurs relèvent exclusivement du Conseil d'administration et, le cas échéant, des instances nationales compétentes.
"De plus, l'enseignant concerné est membre d'un autre syndicat, qui aurait pu, s'il l'avait voulu, adopter la même démarche médiatique. C'est dire que la posture de dénonciation adoptée par un seul syndicat ne saurait être érigée en vérité institutionnelle. L'université n'est pas un terrain d'affrontement syndical, mais un espace de droit, de dialogue et de responsabilité collective", avertit le rectorat.
Tout en se disant attachée aux libertés syndicales et académiques, l’UAM appelle à "la retenue, à la responsabilité et au respect scrupuleux des textes". L’institution affirme rester ouverte au dialogue, dans un cadre de concertation posé et conforme aux règles qui régissent la vie universitaire.
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