Université Gaston Berger : Des étudiants dénoncent la situation d’hébergement et menacent de descendre dans la rue
Face à une crise d’hébergement devenue insoutenable, des étudiants de l’Université Gaston-Berger (UGB) de Saint-Louis tirent la sonnette d’alarme. Réunis autour de leur coordination, ils dénoncent la saturation des chambres, la dégradation des infrastructures sociales et le manque de réaction des autorités. Ils exigent des mesures urgentes pour améliorer leurs conditions de vie et d’études, faute de quoi ils menacent de reprendre la lutte.
Lors d’un point de presse tenu ce week-end à Saint-Louis, Amadou Ba, porte-parole de la Coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL), a décrit une situation « calamiteuse, chaotique et mortifère ». Selon lui, la capacité d’accueil du campus social, estimée à 6 365 lits, est largement insuffisante pour une population estudiantine de plus de 24 000 étudiants.
« Des chambres prévues pour six étudiants en accueillent désormais dix, et celles destinées à quatre personnes sont occupées par huit. Même les salles d’études, les salles télé et certaines mosquées ont été transformées en dortoirs », a déploré Amadou Ba.
Des promesses non tenues
Les étudiants affirment avoir, à plusieurs reprises, alerté les autorités universitaires et gouvernementales sur cette situation. Une rencontre tenue le 27 mai dernier à la Primature avait même débouché sur des promesses concrètes concernant la livraison de nouveaux chantiers, notamment la plateforme du village O et le chapiteau du restaurant n°2. Mais, selon la CESL, aucun de ces engagements n’a encore été respecté.
« Depuis des années, on nous fait des promesses sans lendemain. Aujourd’hui, la situation a atteint son paroxysme », regrette la coordination, qui évoque aussi les difficultés d’accès à la connectivité et les problèmes de sécurité sur le campus.
Un appel à l’action du gouvernement
La coordination appelle le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur à sortir de son « mutisme » et à prendre des mesures d’urgence. Elle réclame notamment la construction d’un nouveau village de 800 lits et l’accélération des chantiers en cours.
« Nous interpellons le Premier ministre, les parents d’étudiants et toutes les personnes éprises de dignité humaine. L’UGB ne peut plus accueillir décemment de nouveaux étudiants. Il faut agir maintenant », a insisté le porte-parole.
La menace d’un retour à la contestation
Tout en rappelant avoir suspendu leurs mouvements de grève pour préserver la stabilité du calendrier académique, les étudiants préviennent qu’ils pourraient reprendre la mobilisation si rien n’est fait.
« Nous avons fait preuve de patience et de responsabilité. Mais si les autorités continuent de se taire, nous n’hésiterons pas à recourir à tous les moyens de lutte syndicale » ont t-il menacé.
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