« Au concert d’éloges mérités qui s’élève aujourd’hui pour saluer la distinction décernée par la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal, je voudrais ajouter une note plus intime, celle du cœur et de la mémoire. Car si le Sénégal célèbre aujourd’hui "Ma Revue de Presse", moi, je célèbre l’homme, le grand frère et l’ami sincère ». L'hommage est de l'ancien maire de Thiès Talla Sylla.

Selon lui, Mamadou Ly n’est pas seulement ce veilleur infatigable de l’actualité ; il est un témoin et un acteur clé de notre histoire démocratique. Et de poursuivre : Homme de l’ombre mais pilier de lumière, il fut de tous les combats pour l’État de droit et l’un des piliers majeurs des Assises nationales, apportant sa pierre à l’édifice sans jamais chercher la gloire des estrades.

Mais, remarque le leader de Jëf Jël, « l’homme se révèle véritablement dans l’épreuve. Ma mémoire reste marquée par cette nuit douloureuse de 2003, peu de temps après la tentative d’assassinat dont je fus victime. Alors que j’étais sur mon lit d’hôpital, Mamadou Ly fut parmi les tout premiers à accourir à mon chevet, aux côtés du Président Moustapha Niasse et du regretté Baba Diao. Ce geste, posé à l’heure où l’incertitude régnait, ne s’effacera jamais. Il témoigne d’une fidélité qui transcende la politique pour toucher à l’humanité ».

« C’est cette même éthique, cette même loyauté que l’on retrouve chaque jour dans son travail titanesque. La réussite de son œuvre repose sur une alchimie rare : une expérience forgée dans le temps, un respect scrupuleux de la déontologie, et une connaissance encyclopédique des réalités profondes du Sénégal », témoigne l'ancien député, qui ajoute : « Mamadou est transversal ; il parle à toutes les générations et à toutes les sensibilités ».

Avant de conclure : c’est là que réside le véritable secret de son succès : il a réussi le tour de force de transformer une initiative personnelle en patrimoine commun. « Ma Revue de Presse » n’est plus la sienne. Par la force de l’utilité publique et la constance de l’effort, elle est devenue « Notre Revue de Presse ».

Aussi de prier : Cher Grand frère, cette distinction est la reconnaissance d’un sacerdoce. Puisse le Tout-Puissant te prêter longue vie et santé, pour que tu continues d’éclairer nos lanternes avec cette rigueur et cette élégance qui te sont propres.