Saint-Louis : Face à la fièvre de la vallée du Rift, le ministre de la Santé appelle à une forte mobilisation communautaire
La région de Saint-Louis est en alerte. Depuis quelques jours, elle fait face à une épidémie de fièvre de la vallée du Rift, qui a déjà coûté la vie à sept personnes et contaminé 21 autres. Face à cette situation préoccupante, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ibrahima Sy, s’est rendu sur place pour faire le point et rappeler l’urgence d’une réponse communautaire.
« Permettez-moi d’abord de m’incliner pieusement devant la mémoire des personnes que nous avons perdues à cause de cette épidémie », a déclaré le ministre, avant de saluer la mobilisation des autorités locales, du gouverneur de région, des services de santé, mais aussi des acteurs de l’élevage, de l’environnement, de l’action sociale et des universités.
Selon lui, presque tous les districts de la région sont désormais touchés, à l’exception de celui de Pété, mais le risque de propagation y demeure élevé. « C’est un cas critique : c’est la première fois que nous enregistrons au moins sept décès en une semaine, avec plus de vingt cas confirmés », a-t-il alerté.
L’urgence d’une mobilisation citoyenne
Le ministre insiste sur la nécessité d’une sensibilisation et d’une implication active des communautés : « Seule une mobilisation citoyenne et communautaire permettra de ralentir la progression de la maladie. »
Il explique que la propagation actuelle est favorisée par la divagation des ruminants ainsi que par la prolifération des mares, véritables foyers de vecteurs de transmission.
Renforcer la prise en charge et la prévention
Autre défi majeur : le manque de poches de sang, indispensable au traitement des patients, la fièvre de la vallée du Rift étant une maladie hémorragique. À cet effet, le ministre a lancé un appel pressant aux bonnes volontés pour effectuer des dons de sang.
En parallèle, les services d’hygiène ont été déployés pour le saupoudrage des mares contaminées et des pulvérisations intradomiciliaires. Le Programme national de lutte contre le paludisme a également mis à disposition des moustiquaires imprégnées, destinées aux zones les plus à risque.
Un important volet de communication est en cours, impliquant notamment les médias, afin d’informer les populations sur les causes de la maladie, ses facteurs de risque, ses symptômes et la nécessité de se rapprocher rapidement des structures de santé en cas de signes suspects.
Surveillance communautaire, clé du combat
Le ministre Ibrahima Sy a conclu son intervention en insistant sur le rôle central de la surveillance communautaire : « Tout se gagnera à ce niveau. Les populations doivent pouvoir identifier elles-mêmes les cas suspects et collaborer étroitement avec les acteurs du système de santé. »
L’État, les services de santé et les acteurs locaux restent mobilisés pour contenir l’épidémie, mais c’est surtout la vigilance et l’engagement citoyen qui apparaissent aujourd’hui comme les leviers essentiels pour freiner la progression de la fièvre de la vallée du Rift à Saint-Louis qui a avance dangereusement.
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