Face au déficit de ressources humaines dans les établissements pénitentiaires, la Direction générale de l’administration pénitentiaire (DGAP) annonce une campagne de recrutement massive pour 2026. Plus de 400 nouveaux agents sont attendus pour renforcer les effectifs et optimiser la prise en charge des détenus.

Le manque de personnel au sein des prisons sénégalaises est sur le point de trouver une réponse concrète. En visite ce vendredi à la 33ᵉ édition de la Foire internationale de Dakar (FIDAK), l’inspecteur Aliou Ciss, directeur général de l’administration pénitentiaire, a dévoilé le plan de renforcement pour l'année 2026.

« Le déficit d’effectifs est une réalité, d’autant plus que nous sommes restés deux années sans recrutement. Pour 2026, nous avons bon espoir », a déclaré le directeur général, confirmant que le recrutement de plus de 400 personnes est d'ores et déjà programmé.

Modernisation et désengorgement : Le recours au bracelet électronique

Au-delà du capital humain, l’inspecteur Aliou Ciss a évoqué les leviers technologiques destinés à améliorer la gestion de la population carcérale, notamment le bracelet électronique. Bien que cet outil soit une solution clé pour le désengorgement des maisons d’arrêt, le directeur général a rappelé les limites de son application : « Cet outil va contribuer au désengorgement, mais il faut préciser que tout le monde ne peut pas en bénéficier. Son utilisation répond à des critères juridiques bien définis. »

La FIDAK : Une vitrine sur l'histoire et les missions de l'administration

Présente à la FIDAK depuis 1954, l’institution profite de cette 33ᵉ édition, placée sous le thème « Transformation territoriale et développement inclusif », pour s'ouvrir au grand public. Pour Aliou Ciss, cet événement est l'occasion « de présenter l’administration pénitentiaire dans toutes ses composantes et de retracer son histoire, de sa création à nos jours. »

L’inspecteur Ciss a particulièrement insisté sur la mutation des missions de son administration. Si la sécurisation reste primordiale, la réinsertion sociale des détenus occupe désormais une place centrale dans la stratégie de l'État.

« Nous avons une double mission : assurer la sécurité, mais aussi préparer la réinsertion sociale des détenus », a-t-il affirmé. À ce titre, les visiteurs de la FIDAK ont pu découvrir les productions issues des ateliers de formation professionnelle, ainsi que les résultats des activités industrielles et agricoles menées au sein des établissements pénitentiaires.

Avec ce recrutement massif et la modernisation de ses outils de gestion, l’administration pénitentiaire affiche une volonté claire de relever les défis de la surpopulation carcérale et de l'insertion post-carcérale.