Moody’s, S&P et le FMI : Thierno Bocoum accuse Diomaye-Sonko de "fragiliser" l'image du Sénégal
Dans une note rendue publique, ce samedi, l’ancien député et président du parti Agir, Thierno Bocoum, a réagi à la dégradation de la note souveraine du Sénégal par l’agence Moody’s.
Tout en saluant la réaction du ministère des Finances, il dénonce une communication gouvernementale qui, selon lui, a davantage fragilisé l’image du pays à l’international qu’elle ne l’a protégée.
Moody’s, S&P et le FMI : en voulant accuser, le régime a exposé le pays
Le ministère des Finances et du Budget a bien fait de réagir à la décision de l’agence de notation Moody’s qui a abaissé la note souveraine du Sénégal de B3 à Caa1 tout en maintenant une perspective négative.
Une telle décision fragilise l’image du pays auprès des investisseurs internationaux et alimente la méfiance des partenaires financiers.
La bataille de la communication est donc engagée pour préserver la crédibilité du Sénégal dans le concert des nations capables d’honorer leurs engagements. C’est bien. C’est même nécessaire.
Cependant, il y avait mieux. Il fallait prévenir la dégradation au lieu de la commenter.
Depuis plusieurs mois, les signaux d’alerte se sont accumulés. Retards de décaissement du FMI, révisions à la baisse de la note souveraine par S&P et Moody’s, tensions persistantes sur la trésorerie nationale...
Les faits parlent d’eux-mêmes sans compter la dégradation de la situation macroéconomique avec le ratio dette/PIB qui dépasse 118 %.
En agitant la polémique sur la dette dite cachée, le régime actuel a cru accuser ses prédécesseurs. En réalité, il a exposé le pays.
En évoquant publiquement des montants d’endettement non consolidés sans fournir de données précises, sans rendre public l’audit externe, le gouvernement a ouvert la voie au doute et à la suspicion.
Ces maladresses répétées ont installé l’idée d’un État en perte de maîtrise de ses propres comptes.
Moody’s, S&P et le FMI n’ont pas sanctionné un régime particulier. Ils ont simplement traduit dans leur langage ce que le pays tout entier ressent. Un déficit de clarté, d’anticipation et de rigueur.
Quand un État se déclare être endetté au-delà de ses propres estimations, qu’il publie ses rapports budgétaires en retard et qu’il navigue à vue dans ses prévisions, il ne faut pas s’étonner que la confiance internationale s’effrite. Le crédit d’un pays ne repose pas sur ses discours mais sur la crédibilité de ses chiffres.
Les conséquences de ces notations sont bien réelles. Elles renchérissent le coût de l’emprunt sur les marchés internationaux, réduisent la marge de manœuvre budgétaire et compliquent les négociations avec les institutions multilatérales.
Chaque point perdu dans la notation souveraine représente des milliards de francs CFA supplémentaires en charges d’intérêts.
Le Sénégal doit se ressaisir et renouer avec la discipline budgétaire, la prévisibilité et la transparence. Il est urgent de publier les rapports d’exécution à temps, de rendre public l’audit complet de la dette et d’engager une communication économique fondée sur des données vérifiables plutôt que sur des slogans.
La diplomatie économique ne se mène pas dans l’émotion mais dans la constance. L’État doit inspirer confiance avant de la réclamer.
Le Sénégal ne restaurera pas sa crédibilité en contestant Moody’s, S&P ou le FMI mais en démontrant par les faits qu’il sait gérer, planifier et rendre compte.
La confiance des marchés, comme celle des peuples, se perd plus vite qu’elle ne se reconquiert.
Les tenants du régime actuel doivent désormais parler le langage des chiffres non celui des justifications.
En voulant accuser, ils ont exposé le pays.
Thierno Bocoum
Président du parti AGIR- Les Leaders
Commentaires (38)
Vous croyez vraiment que l'image du Sénégal avait besoin de vos adversaires pour être fragilisée?
Une bonne partie de cette bande de malfrats criminels sont devenus FUGITIFS sachant parfaitement le mal profond qu ils ont fait subir à notre pays.
L état se doit de trouver les moyens de faire taire ces fauves le plus rapidement possible car ils doivent tous raser les murs au lieu de piailler
Façon tu peux meme pas gagner une rue un pays n’en parlons pas.
Vous avez fait quelles études ?
Il faut demander à Marodi ou évent prod de vous recruter comme figurant dans leurs séries
Sonko je pense qu'il est temps d'ouvrir un école pour former des opposants de qualité
Vous voyez la realite et vous vous taisez. Ce chien de Macky a vendu le Senegal
De cette précision
Actuellement il est sur le point d'acheter un (faux ) doctorat toujours dans une école privée.
C'est cet homme, adepte de chatgpt qui veut donner des conseils en sciences économiques à des inspecteurs des impôts ayant tous des DEA ou doctorats de nos universités publiques ou diplôme supérieur en finances publiques.
Vous avez parfaitement raison la diplomatie économique ne se mène pas dans l'émotion mais dans la constance.
LE BIEN MAL ACQUIS NE PROFITE JAMAIS, LE KARMA EXISTE...
⚖️ ⚖️ ⚖️ JUSTICE ⚖️⚖️⚖️ POUR LE SÉNÉGAL 🇸🇳🇸🇳🇸🇳
VIVE UN SÉNÉGAL 🇸🇳 JUSTE ET PROSPÈRE INCH'ALLAH. AMINE 🙏❤️
Il faut qu'on se réveille, les mêmes agences de notation sont de mèche avec le FMI et la Banque Mondiale, OMC et autres pour exercer leur domination sur les pays les plus pauvres. Si l'occident et les Etats-Unis voulaient développer ces pays, ils l'auraient fait depuis longtemps, malheureusement pour nous ils ont besoin de nos matières premières et de nos terres pour nourrir leurs populations. Cela dit, nous devons compter sur nos propres forces en remboursant toutes nos dettes et se détourner définitivement du FMI et de la Banque Mondiale. Croire à la Vision 2050 en transformant toutes nos matières premières sur place et d'aller chercher des financements et la technologie en Asie et dans les pays arabes qui ont une parfaite maîtrise du gaz et du pétrole.
Merci,
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