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[ Dossier ] Employées de maison : Le visage caché de la pédophilie

Auteur: Seneweb News

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Devenues indispensables dans plusieurs foyers, les femmes domestiques sont le plus souvent sous les feux de la rampe. Si elles ne sont pas pointées du doigt et accusées de «voleuses d’époux», les employées de maison ont aujourd’hui  une réputation à défendre. Si pour certaines s’occuper des tâches ménagères reste un vœu pieux, d’autres ont fini par tomber dans le vice. Un reportage mené par Seneweb révèle les pratiques peu orthodoxes auxquelles certaines d’entre elles s’adonnent.

On est bien loin des réseaux mafieux de la pédophilie ou encore de la violence domestique dont sont victimes plusieurs enfants.  Mais de plus en plus, des enfants sont victimes de traumatismes sexuels dans les foyers.  Exit, cette image d’anges-gardiens, de maîtresses de maison ou même d’éducatrices qu’elles tenaient dans les maisons. De près, d’assez près, on découvre le visage hideux de leur métier.  

Elle oblige le nouveau-né à lui faire une fellation

Marième est encore sous le choc.  Et n’arrive plus à faire confiance à une employée de maison. Du fait d’une expérience vécue, dans un passé récent par un de ses proches. Celle-ci, raconte-t-elle, une jeune maman, avait confié la garde de son bébé à sa bonne. Elle a appris quelques temps plus tard que son enfant avait subi des traumatismes sexuels. Et c’est durant une visite de routine chez le pédiatre qu’elle l’a appris.  Le pédiatre qui a décelé une infection buccale dans un premier temps a recommandé  à la jeune maman d’avoir plus de vigilance dans la prise en charge du bébé. Devant la persistance de l’infection, et, ce en dépit des médicaments prescrits, l’état de santé de l’enfant tardait à s’améliorer. Ce qui a poussé la mère à  commencé à se rendre régulièrement à des heures irrégulières à son domicile pour surveiller son bébé.  Elle ne tardera pas à découvrir les véritables causes de la maladie de son fils. C’est avec dégoût et stupéfaction que celle-ci découvre que sa baby-sitter abusait sexuellement de son fils. A chaque fois qu’elle se retrouvait seule avec l’enfant, la bonne femme se déshabillait complètement et plaçait son sexe à hauteur de la bouche de l’enfant, l’obligeant ainsi, inconsciemment, à lui faire  une fellation. Le choc de la maman avait été tel qu’elle a failli en perdre la vie. L’affaire n’a finalement pas abouti à une poursuite judiciaire. Car, la jeune maman ne voulait pas que cet incident s’ébruite et qu’elle expose son enfant, indique Marième qui dit avoir été affectée et traumatisée par cette histoire.

 Mais l’histoire de Marième est loin d’être un cas isolé. D’autres, même s’ils ont du mal à se l’avouer, ont vécu des expériences similaires.

 

Initié au sexe, dès le bas-âge par la bonne de sa tante

Cheikh, un jeune homme d’une trentaine d’année, fait partie du nombre des victimes de cette catégorie de domestiques aux penchants démesurés. Aujourd’hui père de famille, il révèle avoir été, dans son enfance alors qu’il était âgé d’à peine 12 ans, abusé à plusieurs reprises par la bonne de sa tante. Élevé par son oncle, aux côtés de ses demi-sœurs et garçon unique de la famille, il faisait l’objet de toute l’attention de la jeune dame engagée comme employée de maison. Celle-ci, confie-t-il, profitait de la situation, à chaque fois qu’elle le lavait, pour lui faire des attouchements. Pour cela, elle profitait du moment de leur bain pour le faire passer en dernière lieu, après ses petites sœurs. La jeune femme profitait de ce moment de solitude pour assouvir ses désirs les plus vils. Des faits qui, dit-il, laissent encore aujourd’hui des stigmates.

Ce qu’en dit la loi

Pourtant, il suffisait qu’une plainte soit déposée par les parents de ces enfants pour que ces bonnes dames se retrouvent derrière les barreaux et probablement condamnée lourdement. L’article 320 bis du Code pénal du Sénégal,  (loi n° 99-05 du 29 janvier 1999), dispose en effet que : «tout geste, attouchement, caresse, manipulation pornographique, utilisation d'images ou de sons par un procédé technique quelconque, à des fins sexuelles sur un enfant de moins de seize ans de l'un ou l'autre sexe constitue l'acte pédophile puni d'un emprisonnement de 5 à 10 ans. Si le délit a été commis par un ascendant ou une personne ayant autorité sur le mineur, le maximum de la peine sera toujours prononcé. La tentative est punie comme délit consommé».

Maty, domestique : «On nous pointe du doigt, alors que nous savons plus de choses ignobles dans les foyers que nous taisons»

Conscientes de leur rôle dans la société et informées de quelques actes déplorables commis par leurs pairs, certaines femmes de ménages interrogées s’en désolent. Elles ont fustigé ces actes qui n’honorent guère la profession encore mois ses actrices.  Mais, imputent la faute aux recruteurs et aux chefs de famille. Ces recruteurs qui ne sont pas trop regardants sur la personnalité de la femme de ménage, mais aussi aux chefs de famille qui pensent que toutes les employées de maisons sont «des bonnes à tout faire».

Maty, l’une d’entre elles, a déploré le fait de mettre l’accent sur ce côté obscur, alors que de l’autre côté, dit-elle, ses semblables assument convenablement leur rôle, sans que personne n’en parle.

«On n’extériorise que ce qui est mauvais. C’est cela qui me fait le plus mal, déplore-t-elle. Et pourtant, nous sommes, dans les maisons, la nourrice, la mère au foyer, la gardienne et même la principale responsable de l’éducation des enfants, vu que les parents partent au travail et nous laissent seules à la maison. Nous savons plus de choses ignobles qui se passent dans les foyers et que nous tairons». Dépitée, Maty préfère en rester là, pour ne pas avoir à dire des choses qu’elle risque de regretter.

Auteur: Seneweb News
Publié le: Vendredi 05 Décembre 2014

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