Emploi et la formation professionnelle : Moustapha Ndiack Sarré ambitionne de former 700 000 techniciens d’ici 2029
Le ministère de l’Emploi, de la Formation professionnelle et Technique a présenté devant l’Assemblée nationale un budget 2026 résolument tourné vers la transformation économique du Sénégal. Au cœur de cette orientation figure un objectif national majeur : « former 700 000 techniciens à l’horizon 2029, un défi inédit qui inscrit pleinement le secteur dans la Vision Sénégal 2050 ». Du moins selon Moustapha Ndieck Sarré.
A l’en croire, « cette ambition, impulsée par le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et opérationnalisée par le Premier ministre Ousmane Sonko, vise à assurer un continuum entre orientation, formation, insertion et emploi, afin d’offrir aux jeunes les compétences adaptées à une économie en pleine mutation ». En défendant le budget, le ministère réaffirme sa volonté de « faire de la formation professionnelle un pilier de souveraineté économique, capable d’offrir à chaque jeune Sénégalais une qualification solide et une réelle possibilité d’insertion ».
Une situation actuelle encore fragile
En 2025, le Sénégal compte 635 établissements publics et privés de formation professionnelle et technique, 128 231 apprenants en cours de formation, 12 913 ateliers agréés, 573 apprentis enrôlés dans le dispositif d’apprentissage rénové. Malgré ces avancées, les défis restent importants selon le ministre. Il parle « d’un taux de chômage de 19 % au deuxième trimestre 2025, d’une faible participation au marché du travail (56,5 % des 15 ans et plus sont actifs) et une population active peu qualifiée, seulement 10 % disposant d’une formation professionnelle ». Pour réussir la montée en compétences attendue, le ministère estime « qu’il faudra multiplier par quatre les capacités de formation en cinq ans ».
Les grands défis à relever
Le ministère a identifié plusieurs chantiers prioritaires parlant des défis à relever. Il affirme que l’Etat compte « élargir l’offre de formation en cohérence avec les besoins économiques territoriaux, adapter les qualifications aux attentes des entreprises, renforcer l’employabilité, notamment des femmes et des jeunes non diplômés, moderniser les infrastructures, associer davantage le secteur privé à la gouvernance des formations, mettre en place un système de suivi-évaluation performant et accélérer la digitalisation des dispositifs d’information et de gestion ».
Par ailleurs, le ministre explique que le budget 2026 permettra de finaliser ou de lancer plusieurs projets structurants. En effet, dit-il, «23 centres de formation professionnelle seront construits et équipés, 15 autres centres verront le jour dans les départements, 6 lycées professionnels agro-sylvo-pastoraux». Il promet aussi le renforcement des dispositifs existants avec le déploiement massif de la formation duale et de l’apprentissage rénové, via le programme École-Entreprise (PF2E), la mise en œuvre du Programme national Formation, Insertion, Emploi.
Le ministre promet également le lancement du projet PACES, dédié à la création d’emplois pour les jeunes, la nouvelle Convention nationale État – Employeurs, la nouvelle Politique nationale de l’emploi, la création de l’Observatoire national de l’emploi et de la formation, le déploiement du programme Daaray Ateliers dans les villes religieuses (Touba, Tivaouane, Kaolack, Medina Gounass, Ndiassane, Thiénaba…). Le 3FPT continuera de financer la formation initiale, la formation continue dans les entreprises, ainsi que les programmes d’insertion.
Commentaires (2)
Les promesses n'engagent que ceux qu'y croient
Participer à la Discussion