À l’occasion de la Journée internationale des migrants, célébrée le 18 décembre, l’Association nationale des partenaires migrants (AMPM) a organisé, à Mbour, une rencontre d’échanges et de réflexion autour du thème "Les femmes impactées par la migration : quelles actions pour atténuer leurs difficultés ?".

Selon Ibrahima Mboup, chargé de la communication de l’AMPM, cette journée vise à rendre hommage aux migrants, mais surtout à attirer l’attention sur les conséquences profondes de la migration au sein des familles, en particulier chez les femmes.

"La migration affecte lourdement les familles et ce sont les femmes qui en subissent les plus grandes souffrances, tant sur le plan psychologique que financier", a-t-il expliqué.

Les discussions ont mis en évidence les multiples difficultés rencontrées par les familles de migrants : détresse psychosociale, traumatismes liés à la disparition ou à l’absence prolongée d’un proche, précarité économique et responsabilités familiales accrues pour les femmes restées au pays.

Face à cette situation, les participants au panel ont insisté sur la nécessité de mettre en place des mécanismes d’assistance psychosociale pour accompagner les familles des migrants et des victimes de la migration. 

En parallèle, l’AMPM préconise un soutien économique durable, axé sur la formation professionnelle des femmes et l’appui à des projets générateurs de revenus, afin de favoriser leur autonomisation.

Mais pour Ibrahima Mboup, la sensibilisation seule ne suffit plus. "La migration est un phénomène social et un droit. On ne peut pas empêcher les jeunes de partir. Il faut plutôt accompagner les familles et repenser les politiques migratoires", a-t-il souligné.

L’AMPM interpelle également l’Union européenne sur le durcissement des conditions d’obtention de visa, estimant que l’absence de voies légales pousse de nombreux jeunes à emprunter des routes migratoires dangereuses. L’association plaide ainsi pour une révision des politiques de visa et une plus grande réciprocité.

Ont pris part à la rencontre des délégations venues de Némantaba, Pakour, Diourbel, Kayar, Thiadiaye et Ziguinchor, confirmant la dimension nationale de l’AMPM et son engagement en faveur des femmes impactées par la migration.