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Gambie: Amnesty dévoile les dernières atrocités de l’ère Jammeh

Auteur: Youssouf SANE

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Jammeh est parti, mais, les violations de droits humains perpétrés par son régime sont encore fraîches dans les esprits. Dans son rapport 2016/2017, Amnesty International a révélé que, 2016, la dernière année de Jammeh au pouvoir, «a été marquée par de graves violations des droits humains». 

Détentions arbitraires «Des lois restrictives ont été utilisées pour réprimer la liberté d’expression. Plusieurs journalistes ont été arrêtés et placés en détention parmi lesquels le directeur du Service gambien de radio et télévision (Grts) Momodu Sabally et son reporter Bakary Fatty. Il leur était reproché de diffuser la cérémonie d’investiture d’un candidat de l’opposition», dénonce Amnesty dans la synthèse de son rapport.

Pis, ajoute le document, deux autres journalistes, Yunus Salieu du Daily Observer et un reporter photographe indépendant Alhagie Manka ont été arrêtés et détenus pendant 6 jours pour avoir filmé les partisans du Président Yaya Jammeh. Répression et torture

Mais, ce que fustigent Seydi Gassama et Cie, c’est surtout la répression violente des manifestations de l’opposition des 14 et 16 avril. «Des dizaines de personnes ont été arrêtées et certaines ont été torturées. Ibrahima Solo Sandeng, principal organisateur de la manifestation du 14 avril est mort en détention. Une vingtaine de manifestants, dont le leader de l’Udp, Ousainou Darbo, ont été jugés et condamnés à trois ans d’emprisonnement pour participation à une manifestation non autorisée et infractions connexes. Elles ont été remises en liberté sous caution le 5 décembre dans l’attente de l’examen de leur appel», dénonce l’Ong. Morts en détention Des morts en détention, il y en a eu aussi en 2016 en Gambie. en effet, rapporte Amnesty. «Deux autres personnalités gambiennes : Sheriff Dibba, Secrétaire général du syndicat national des transporteurs gambiens (Gntca) et Ibrahima Solo Krummah, un haut responsable de l’UDP sont mortes en détention au cours de l’année 2016. Les circonstances de leurs décès n’ont pas été élucidées», signalent-ils. En plus de ces cas de morts suspects, s’ajoutent des disparitions: «Trois imams arrêtés en 2015 étaient toujours soumis à une disparition forcée. Il en était de même pour Ousman Jammeh, ancien vice-ministre de l’Agriculture, Sarjo Jallow, ancien vice-ministre des Affaires étrangères et de l’entrepreneur Omar Malleh Jabang», renseigne Amnesty.

Aujourd’hui, ce qu'attend Amnesty International au sujet des 22 ans de règne de Yaya Jammeh, «marqués par de nombreuses et graves violations des droits humains», c’est que l’administration Barrow ouvre «des enquêtes sur ces violations et traduise en justice les auteurs, complices et commanditaires». «La quête de justice des victimes et familles de victimes ne doit pas être sacrifiée à l’autel de la réconciliation», précisent Seydi Gassama et Cie.

Auteur: Youssouf SANE
Publié le: Jeudi 23 Février 2017

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