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Gestion de l’eau : De grands organismes africains en conclave au Sénégal pour renforcer la résilience face aux changements climatiques

Auteur: Khady NDOYE

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Gestion de l’eau : De grands organismes africains en conclave au Sénégal pour renforcer la résilience face aux changements climatiques

Les représentants de sept grands organismes de bassins fluviaux africains se sont réunis à Saly, dans le cadre du projet DYNOBA, une initiative visant à renforcer la gestion durable et concertée des ressources en eau en Afrique, face à l’accélération des changements climatiques. Le projet est financé par l’Agence française de développement (AFD) et mis en œuvre par l’Office international de l’eau (OIE), en partenariat avec le Réseau africain des organismes de bassins (RAOB).

Selon le docteur Thierno Ndour, directeur de l’Environnement et du Développement durable à l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), "le continent africain se réchauffe plus vite que les autres régions du monde, alors même qu’il contribue peu aux émissions globales. Les épisodes climatiques extrêmes sont de plus en plus fréquents. Dans ce contexte, les organismes de bassins doivent mutualiser leurs expertises pour renforcer la résilience des communautés".

Créé en 2002, le RAOB regroupe aujourd’hui des organismes couvrant près de 64 % du territoire africain, dont l’OMVS (fleuve Sénégal), l’OMVG (fleuve Gambie), l’Autorité du bassin du Niger (ABN), l’Autorité du bassin de la Volta (ABV), la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT), la Commission du bassin du Congo (CICOS) et l’Initiative du nassin du Nil (NBI). L’atelier de Saly est consacré au renforcement des systèmes d’information sur l’eau, un levier stratégique pour une gestion hydrique durable.

"On ne peut pas gérer l’eau sans la connaître. Il faut disposer de données fiables sur les volumes disponibles, leur qualité, les usages, les pollutions et l’état des écosystèmes", souligne Christophe Brachet, directeur Afrique de l’OIE.

Les participants travaillent notamment sur le Système africain d’information sur l’eau (SAIO) géré par le secrétariat du RAOB à l’OMVS ; l’harmonisation des données par un référentiel géomatique commun ; l’intégration de l’hydrologie spatiale pour mesurer en temps réel les niveaux et la qualité de l’eau grâce aux satellites ; l’utilisation de l’intelligence artificielle pour la prévision et l’aide à la décision.

Cette rencontre s’inscrit également dans le programme PIR2PIR, qui favorise les échanges d’expériences entre organismes de bassins africains et avec d’autres régions du monde, notamment l’Amérique latine et l’Asie. L’objectif étant de mieux équiper les organismes africains pour protéger, partager et valoriser durablement les ressources hydriques, essentielles à la sécurité alimentaire, énergétique et sanitaire des populations riveraines.

"La coopération transfrontalière et la connaissance partagée sont les clés pour assurer l’accès à l’eau aujourd’hui et pour les générations futures", estime le Dr Ndour.

Auteur: Khady NDOYE
Publié le: Mercredi 05 Novembre 2025

Commentaires (1)

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    Français il y a 6 heures

    Incapable d'être de bon conseils en France les organismes français vont en Afrique vendre leurs soupes de conseils aux Africains comme au temps des colonies
    les Africains ont leurs ingénieurs et non pas besoin de parrainage

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