La décision des autorités d’ouvrir les frontières pour l’importation de la volaille américaine fait trembler les aviculteurs qui opposent un niet pour protéger leur filière et leur emploi. « La filière avicole au Sénégal, c’est 134 milliards de chiffres d’affaires, c’est 30.000 emplois. Donc le gouvernement doit protéger ce secteur pour l’absorption du chômage que d’ouvrir les frontières pour l’importation des cuisses de poulets pour le détruire », déclare Babacar Ngom président d’honneur de la filière avicole en conférence de presse ce matin. Selon lui, depuis 2005 que l’importation de poulets est arrêté au Sénégal. Depuis lors le marché local est bien approvisionné, même en période de forte demande comme pendant la fête de Korité ou de fin d’année. « Alors donc, s’interroge-t-il, pourquoi le gouverneme

nt veut ouvrir le marché d’importation aux Américains ? N’ y a-t-il pas quelque de louche derrière ? Et pourquoi ils (Américains) n’ont pas commencé par le Mali, la Côte d’Ivoire, Burkina, le Maroc, la Tunisie… ? Et pourquoi le Sénégal qui a commencé à développer le secteur depuis une quarantaine d’années ? » « Nous refusons de recevoir les idées des Occidentaux en la matières. Nous ne travaillons pas pour lutter contre la pauvreté mais pour le développement de notre pays. Pour cela nous disons non à toute importation des poulets. Nous nous opposerons à cela », avertit Babacar Ngom, avant de préciser que si l’Etat du Sénégal avait appuyé ce secteur, le Sénégal aurait dépassé ce stade à l’image de la Côte d’Ivoire.

Présent à la conférence de presse, Momar Ndao, président de l’Association des Consommateurs du Sénégal va plus loin en étant plus alarmiste. Car selon lui, les cuisses de poulets importées sont des vecteurs de maladies. « Il est inadmissible de consommer des cuisses importées de poulets parce que leur aliment contient de la graisse de porc. Mieux elles posent une problématique de santé publique à cause des toxines dans leur alimentation et qui permettent de gonfler les poulets en l’espace de quelques jours ».