Lors de son sermon au terrain de Sicap au Jet d’Eau Dakar, l’imam Ismaïla Coulibaly est d’abord revenu sur le sens de la fête d’Aïd el-kebir ou Tabaski qui est une épreuve que Dieu a imposée à Ibrahim. « Cette épreuve doit être un modèle de foi et de partage pour les musulmans », a-t-il dit.« Mais, regrette-t-il, c’est tout le contraire qui se produit. Aujourd’hui, le musulman semble prendre du goût dans les jeux du hasard. En atteste ce tintamarre au quotidien des opérateurs de téléphonie, des sociétés de productions de consommation courante en direction des Sénégalais pour les inciter à jouer à la carte pour gagner un bélier de sacrifice d’Abraham ».

Il se désole aussi de la nouvelle orientation de la jeunesse pour trouver ses repères. « La jeunesse est, aujourd’hui, orientée vers la lutte, la danse et le chant, des élections miss ou de play-boy, des valeurs contraires aux principes islamiques », s’offusque l’imam Ismaïla Coulibaly, avant de s’en prendre aux parents qui semblent avoir démissionné sur l’éducation de leurs progénitures sous la pression des organismes internationaux donateurs d’un quitus d’anti-valeurs, sous le couvert des droits de l’enfant

.Dans le même sillage, il se démarque de la manière dont les colonies de vacances sont organisées dans notre pays. « Ils sont nombreux, les parents qui envoient leurs enfants en colonies de vacances, lieux où les enfants étalent leur talent de danseurs, de chanteurs où de lutteurs. Du coup, les icônes de ces domaines deviennent leurs références », explique-t-il, dans un ton teinté d’émotion. (Il s’arrête d’un moment à l’autre pour essuyer ses larmes).Enfin, il a pointé un doigt accusateur sur les médiats, surtout, les plateaux de télévisions qui diffusent à longueur de la journée, des scènes obscènes.