Le Service régional de la Famille de Kaffrine a procédé au lancement officiel des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, une campagne mondiale organisée chaque année du 25 novembre au 10 décembre. Cette période, rappelons-le, s’ouvre avec la Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes et s’achève lors de la Journée internationale des droits humains.

Présidant la cérémonie, Madame Tall Ndeye Sylla, cheffe du Service régional de la Famille, a rappelé l’importance stratégique de cette mobilisation :

« Nous voulons aujourd’hui lancer des cérémonies spéciales qui démarrent chaque année à partir du 25 novembre, correspondant à la Journée internationale sur l’élimination de toutes les violences faites aux femmes, et qui vont jusqu’au 10 décembre », a-t-elle expliqué.

Cette édition met l’accent sur les violences en ligne, un phénomène en forte progression. Selon Mme Tall, cette thématique s’inscrit dans la dynamique nationale impulsée par le ministère de la Famille :

« Le ministre de la Famille a lancé ce jour-là depuis le 25 novembre à Paris sur le thème des violences en ligne », a-t-elle précisé.

Un plan d’action élargi à toutes les communes de Kaffrine

Le Service régional de la Famille prévoit une série d’activités de sensibilisation et de proximité sur l’ensemble de la région.

« Il faut considérer toutes les communes de la région de Kaffrine, parce que c’est la direction départementale de la Famille qui va mener des visites guidées et des sensibilisations, toujours dans le but de vulgariser nos actions », a indiqué Mme Tall.

Ces activités serviront également à promouvoir davantage le centre d’accueil pour victimes de violences, récemment mis en service à Kaffrine et présenté comme une première au Sénégal.

« C’est le premier centre fonctionnel au Sénégal. Même à Dakar, des centres ont été construits mais ne sont pas encore opérationnels. Nous remercions véritablement les autorités régionales qui, dès leur arrivée, ont vu l’importance de rendre fonctionnel ce centre qui peut apporter beaucoup de soutien aux personnes vulnérables », a-t-elle souligné.

Un circuit de prise en charge et un comité spécialisé ont été mis en place en attendant les validations définitives du niveau central.

Vers une réduction progressive du taux de prévalence des violences

Revenant sur l’impact des actions menées les années précédentes, Mme Tall a rappelé les données issues des études nationales :

« En 2015, une étude menée avec les experts de l’Agence nationale de la statistique révélait un taux de prévalence de 53 %. »

Les chiffres de la ANSD 2024 montrent que nos actions sont porteuses de 53% on est arrivé à 16% même si les violences restent quand même les acteurs de lutte sont aussi a encouragés :

« Nous espérons que nos actions, ainsi que celles des autres structures comme la chargée des violences en milieu scolaire, Madame Faty Niang, contribueront à faire reculer ce taux. »

Toutefois, elle reconnaît que l’objectif zéro violence reste difficile à atteindre :

« Nous savons qu’on ne peut pas aller vers 0 %, parce que dans toute société, il existe des déviances. Mais notre rôle est d’agir pour participer à la réduction significative de ces violences. »