«C’est triste ce qui se passe dans le monde. Si aujourd’hui il y a le terrorisme, c’est parce que les causes sont énormes. Et si on ne les règle pas, on ne trouvera pas de solution au terrorisme». C’est en ces termes que le guide religieux de la communauté chiite «Mozdahir», Chérif Mohamed Ali Aidara, président et fondateur de l’institut «Mozdahir international» s’est exprimé, vendredi, à l’occasion de l’inauguration de la grande mosquée du village de «Darou Idjira», dans la commune de Bonkoto, département de Vélingara (Kédougou). Devant le khalife général de Médina Gounass, El Hadji Thierno Ahmed Tidiane Ba, le guide religieux chiite de formuler quelques mises en garde pour prévenir le terrorisme, dont «La première cause, rappelle-t-il, est la pauvreté. Il est trop facile dit-il, d’orienter un homme pauvre vers la direction que l’on veut».

Promouvoir un islam de paix, de tolérance, d’amour et de partage

Ce fut aussi l’occasion, pour le Khalife général qui a dirigé la prière du vendredi dans ladite mosquée, d’afficher toute sa satisfaction lors de la réception de l’édifice d’un financement de 500 millions de FCfa, réalisé grâce à l’appui du guide religieux chiite qui s'en réjouit. «La construction de cette mosquée confirme le travail que nous faisons, c’est-à-dire la promotion d’un islam de paix, de tolérance, d’amour et de partage. Un travail que tout guide religieux doit faire. Travailler pour que toutes les communautés soient unies», a pour sa part recommandé Chérif Mohamed Ali Aidara, qui insiste sur la fraternité entre musulmans. «Nous, guides religieux, devons lancer un appel à tous les musulmans pour leur dire que nous sommes tous des frères. C’est vers cette direction qu’il faut aller», indique-t-il.

«Il y a 5 ans, le khalife général de Médina Gounass qui était ici à «Darou Idjira», m’a demandé personnellement de m’occuper de la construction de cette mosquée. Cette prière du khalife général a été exhaussée. J’éprouve une très grande satisfaction», a conclu le président de l’institut Mozdahir international, dans les colonnes de l’Observateur.