Le mois béni du Ramadan tire à sa fin. Les fidèles musulmans qui s'acheminent droit vers la fête de Korité devront cependant s'acquitter du «murum koor», dont Oustaz Assane Seck nous parle ici, des bienfaits et explique comment le musulman doit s'en acquitter.
Expression de la solidarité entre fidèles musulmans durant le mois béni du Ramadan, le «’muroum koor’» revêt une importance capitale pour le jeûneur. En effet, il lui permet d'effacer les impuretés qui ont émaillé ses nombreux jours de jeûne. «Le murum koor’ou zakatou-fitr est une purification au profit du jeûneur contre tout écart de paroles ou d'actes répréhensibles», éclaire Oustaz Assane Seck, prêcheur à la radio 7fm. Et le «murum Koor», doit être offert aux nécessiteux, précise-t-il.
Obligation pour tout musulman, le croyant devra cependant commencer par offrir le «murum Koor» pour sa propre personne. Et s'il s'agit d'un père de famille ou d'une mère de famille, l'islam lui dicte de s'acquitter de cette obligation pour tous ceux qui sont sous sa responsabilité, dit-il, sa femme par exemple, ces enfants, dont le nouveau-né, de la bonne ou même le déficient qui n’a pas jeûné. «Et si c'est une femme qui gère les dépenses, au cas où l'homme n'aurait pas les moyens de le faire, c’est elle qui doit le faire», renseigne le religieux. Soulignant que la solidarité est l’aspect privilégié de ce l’acte qu’est le «murum koor», Oustaz Seck soutient que «dans une société musulmane, on doit faire en sorte que l’on ne reconnaît plus le pauvre du riche. Personne ne doit quémander le jour de la fête», dit-il. «Les personnes nécessiteuses sont celles qui ne mangent pas à leur faim, l’esclave, les non-croyants, les personnes endettées, les personnes qui se débrouillent pour survivre», ajoute le prêcheur.
«Une personne ne doit pas manger le riz qui coûte 800 francs le kilo et donner du riz qui coûte 500 le kilo pour son ‘murum koor’»
Évoquant la démarche à suivre, Oustaz Seck confie qu’on doit donner le «murum koor» trois jours avant la Korité de préférence pour que les bénéficiaires puissent se préparer avant le jour de la fête. «Il est même possible de le donner au début ou au milieu du Ramadan», poursuit. «Si on s'en acquitte après la prière du jour de la Korité, on ne le considère plus comme le murum koor’, mais comme une simple aumône», prévient-il en informant cependant qu’«on ne peut dire que celui qui ne s'en acquitte pas, son jeûne ne sera pas accepté. Seulement, il n'aura pas respecté les recommandations de Dieu et de son Prophète (Psl)». Sur la nature de ce qui doit être offert en guise de «murum koor», Oustaz Assane Seck renseigne que «l’islam recommande que l’on donne la nourriture qui domine dans un pays. Par exemple, au Sénégal, ce sont les céréales comme le riz, le mil, le maïs que l’on mange le plus. La quantité doit être entre 1,8 et 2 kilogrammes. On peut donner aussi de l'argent. De plus, les gens ont beaucoup plus besoin d'argent actuellement».
Mais surtout, l'on doit donner des aliments de même qualité que ceux que l'on consomme chez soi. «Une personne ne doit pas manger le riz qui coûte 800 francs le kilo et donner du riz qui coûte 500 le kilo pour son ‘murum koor’», précise-t-il.
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