Une IA nommée ministre : et si c'était au Sénégal ?
L’Albanie vient de franchir un cap que d’aucuns auraient qualifié de science-fiction il y a à peine quelques années : nommer une intelligence artificielle ministre des Travaux publics. Diella, c’est son nom, n’a pas de chair, pas de souffle, mais un portefeuille bien réel : les marchés publics. Et le Premier ministre albanais promet déjà une ère de transparence totale. Finie la main qui gratte, finie la commission sous la table. Place à l’algorithme incorruptible.
La question n’est plus théorique. En 2018, la politologue Juliette Faure s’interrogeait déjà : « L’intelligence artificielle peut-elle nous gouverner ? » Aujourd’hui, ce n’est plus un futur lointain, c’est une réalité européenne. Et cela secoue nos certitudes. Car si l’IA peut saper la démocratie en concentrant les pouvoirs entre quelques géants du numérique, elle peut aussi, entre de bonnes mains, déverrouiller les mécanismes pourris de nos États.
Alors, osons poser la question ici, au Sénégal. Un pays qui s’apprête à repartir de zéro, avec un tandem exécutif Diomaye–Sonko qui promet une rupture, mais qui hérite d’une économie exsangue, minée par la dette, la pauvreté et une administration parfois sclérosée. Une IA aux finances publiques, aux impôts ou aux marchés, cela irait sans doute plus vite que nos paperasseries labyrinthiques et nos commissions aux conclusions sans fin.
Mais attention. La tentation est grande d’applaudir la machine froide et incorruptible. Sauf que la politique, ce n’est pas seulement gérer des appels d’offres. C’est aussi incarner un peuple, donner un cap, porter une vision. Une IA ne descend pas dans la rue. Elle ne voit pas la misère des paysans du monde rural, ni la colère des vendeuses de poisson au marché de Pikine. Elle n’a pas de sueur, pas de chair, pas de mémoire collective.
Et puis, soyons lucides. Les jeunes patriotes qui ont porté le changement au Sénégal n’accepteront pas de céder leurs rêves de responsabilité à une boîte noire numérique, fût-elle transparente. Ils veulent des postes, du pouvoir, de la reconnaissance. Une « algocratie » ici, ce serait une étincelle de trop sur une poudrière sociale.
Reste une évidence : l’IA est déjà dans nos vies. Elle peut trier nos appels d’offres, surveiller les fraudes, fluidifier les services publics. Elle peut être un outil redoutable pour accélérer le redressement national. Mais qu’elle gouverne ? Non. Pas encore. Peut-être jamais. Car l’humain, avec ses failles et ses passions, reste le cœur battant de la politique.
Le Sénégal n’a pas besoin d’un ministre virtuel. Il a besoin de dirigeants réels, qui parlent vrai, qui assument, qui rendent des comptes. Les algorithmes, eux, pourront servir. Mais en seconde ligne. Comme des auxiliaires, pas comme des maîtres.
Commentaires (26)
Securité accrue : Pas d'agressions sexuelles ou complot.
Salaire reduite, pas de voiture de fonction et autres. Pas de femme et d'enfants en grosses cylindrées...
Mais en cas de corruption des algorithmes, qui sera responsable ?
Et pourra t-il se presenter aux elections ?
Guy Marius, attention.
Dans un moment de victoire sportive, chaque Sénégalais , président, député, directeur ou simple citoyen a le droit de jubiler.
Le sport est un souffle de fierté nationale, un langage qui rassemble, pas un champ de règlement de comptes.
D’autant plus que la vidéo en question date de plusieurs années.
Elle ne reflète pas l’actualité sportive ni l’élan collectif que nous vivons aujourd’hui.
Sortir ces propos de leur contexte crée des malentendus et alimente des tensions inutiles.
Si tu as un différend personnel avec Macky Sall, cela te regarde.
Mais en tant que figure publique, tes paroles ont un impact . Et Macky Sall, qu’on l’approuve ou qu’on le critique, reste une personnalité respectée à l’échelle internationale.
Il mérite, comme tout ancien chef d’État, un minimum de retenue et de respect dans le débat public.
Le Sénégal est plus grand que nos divergences.
Le sport nous unit, nous élève, nous rassemble. Ne laissons pas nos querelles ternir ce qui nous fait vibrer ensemble.
Aucun de vos enfants et proches parents n'étant mort dans la répression sanglante du régime mafieux de Macky Sale le déchu exilé. Un régime de voleurs, pilleurs, prédateurs, comploteurs, tortionnaires, suppliciers, meurtriers....le régime injuste de Macky Sale qui a fait subir au noble peuple des atrocités uniquement pour se maintenir au pouvoir avec ses complices voleurs, detourneurs, pilleurs, prédateurs de ressources, biens et deniers publiques...les régime faussaire de Macky Sale, l'heure viendra où il répondra lui et ses complices....
Elle sera vite corrompue par les sénégalais.
l'IA n'est rien d'autre que recoupement d'informations soumises par l'humain et une inférence de réponse par rapport à ces données emmagasinées.
Si on sait qu'au Sénégal les chose marche à l'envers, imaginez le résultat.
Travaillons à batir ce pays!
Et on me dira tout de suite que c,est la faute au President Macky Sall, l,absent le plus present pour fuir le debat par default d,arguments, pour ne pas parler " thi Ali kalet dji" comme ldisait Golbert Diagne ,paix sur lui
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