Des vingt trois blessés, quinze l’ont été par des balles appelées ‘chevrotine de fusil traditionnel’. Six ont été blessés par des armes blanches avec trois cas acheminés à Dakar tandis que cinq sont actuellement à Ndioum.
(Correspondance) – Soixante-douze heures après les incidents survenus dans la communauté rurale de Fanaye, l’état sanitaire des blessés qui étaient tous acheminés vers l’hôpital de Ndioum s’est vivement amélioré. Mais, on en connaît davantage sur les armes qui ont été utilisées lors de ces affrontements qui ont fait, jusque-là, trois morts. En effet, sur les vingt-trois blessés admis dans cet hôpital, quinze ont été blessés par chevrotine ou balles de fusil traditionnel et six autres l’ont été par arme blanche. Les trois qui étaient gravement atteints ont été acheminés, depuis hier, vers Dakar. Selon le Docteur Sidi Dièye, chirurgien de l’hôpital de Ndioum, avec lequel Walf s’est entretenu, seuls cinq blessés sont aujourd’hui retenus dans l’hôpital. Selon certaines sources, ces affrontements jouent les prolongations au niveau judiciaire. Le président du conseil rural de Fanaye, Karrasse Kane, a été aperçu tôt le matin d’hier dans les locaux de la gendarmerie de Podor où séjournent des éléments de la Brigade de recherches. Y était-il pour être entendu ? Pour le moment, on n’en sait pas trop sur les raisons de cette présence matinale. Mais tout porte à le croire vu que les autorités de la République, au premier rang desquelles le chef de l’Etat, veulent que toute la lumière soit faite sur cette affaire. En tout cas, supputations et commentaires vont bon train.
Un malheur ne venant jamais seul, les enseignements au niveau secondaire comme élémentaire avaient été paralysés pendant ces dernières soixante-douze heures. Mais ils ont repris depuis hier ces droits. Tout ceci sous l’œil vigilant des forces de sécurité qui sont toujours en sentinelle dans les différentes artères de la ville de Fanaye. Quant aux activités commerciales, elles ont aussi repris mais de manière très timide. Le domicile du président du conseil rural est aussi sous haute surveillance.
Quant au promoteur, il ne tient pas à renoncer à son projet. Dans un communiqué paru, hier, dans la presse, le président du conseil d’administration de Senhuile Sa, attributaire des terres litigieuses, précise qu’il n’est nullement question d’’accaparement’ des terres vu que le projet se trouve à 7 km de la route nationale et totalement à l’opposé du fleuve. Gora Seck précise que toutes ‘les procédures d’octroi des périmètres au projet se sont déroulées dans la plus grande transparence’. Puis d’énumérer l’application du volet social du projet (construction de 2 centres de santé, équipement de plus de 26 établissements scolaires, achat de fournitures et besoins en matériel sanitaire, etc.). Sans compter les 2 500 emplois permanents et les 1 500 indirects générant une masse salariale de 8 milliards dont plus de 90 % pour le personnel local.
Aux dernières nouvelles, il y aurait eu une première arrestation, en la personne de Saliou Kâ, un jeune de 28 ans, demeurant à Thillé Boubacar. Il est accusé d’avoir tiré le premier coup de feu.
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