C'est un énième cri de détresse qu'a lancé le Collectif des victimes de la SN-HLM de Thiès. Des pères et mères de famille qui se battent depuis des décennies pour l'acquisition de leurs parcelles. « Après plusieurs manifestations (marche, sit-in, point de presse), nous n'avons jusqu'ici eu aucun résultat tangible. On nous berne, en nous promettant de recevoir le plus rapidement possible nos parcelles».

Alioune Ndiaye, le président du collectif, explique qu'ils ont « saisi les autorités compétentes. Le maire de Thiès-Est nous a reçus et est même descendu sur le site. On a écrit au président de la République, au ministre de l'Urbanisme, au directeur de l'Urbanisme, au régional des domaines de Thiès, au gouverneur, à tous les maires de Thiès, à tous les responsables politiques de la ville, dans l'espoir de trouver une solution. Nos démarches sont restées sans réponse, excepté le Premier ministre Ousmane Sonko, le seul à nous avoir répondu, pour nous mettre en rapport avec le ministre de l'Urbanisme qui n'a jamais daigné nous recevoir».

Le collectif a été créé en 2018, mais le problème opposant ces derniers à la SN-HLM remonte à une trentaine d'années. D'honnêtes citoyens ont cotisé au niveau de la SN-HLM pour bénéficier de parcelles d'habitation. « Un beau matin, la Direction générale de la SN-HLM nous annonce ne rien nous devoir, dans la mesure où tout ce que nous avions versé a été détourné par un agent de la boite, qui a été affecté à Thiès comme chef d'agence, aujourd'hui malheureusement rappelé à Dieu », souligne Alioune Ndiaye. "Son successeur, dès sa prise de service, nous a demandé de lui reverser les mêmes montants, ce qu'ont fait beaucoup d'entre nous, mais le problème est resté entier ». 

 Monsieur Ndiaye de souligner qu'au total, ils ont mis dans les caisses de la SN-HLM 156 798 710 F CFA, sans que la société ne respecte ses engagements.