Pavillon spécial : Farba Ngom auditionné par la BR de Faidherbe
En détention au pavillon spécial de l'hôpital Principal de Dakar, le détenu Farba Ngom a été entendu, mardi dernier, par les enquêteurs de la brigade de recherches de Faidherbe de la compagnie de gendarmerie de Dakar, selon des sources de Seneweb. L'audition du député-maire des Agnams fait suite à sa plainte déposée par l'intermédiaire de son avocat, Maitre Baboucar Cissé, contre le journal "Walf Quotidien" et l'économiste Meïssa Babou. Le procureur de la République près le tribunal de grande instance hors classe de Dakar a confié le dossier à la BR de Dakar.
Devant les enquêteurs, Farba Ngom a confirmé sa lettre-plainte en réclamant justice pour laver son honneur, dit-il. Les deux journalistes de "Walf Quotidien", auteurs de l'article, et l'économiste Meïssa Babou seront convoqués prochainement par les enquêteurs.
Pour rappel, dans le document déposé le 16 octobre dernier au parquet par Me Cissé, le plaignant s'exprime en ces termes :
"A L'HONNEUR DE VOUS EXPOSER QUE :
Par la présente, il entend déposer effectivement plainte entre vos mains contre Monsieur Seyni DIOP, Directeur de publication du journal Walf Quotidien sis au 12, Route du Front de Terre, Monsieur Salif KA, journaliste de Walf Quotidien, Monsieur Meïssa BABOU, économiste ainsi que toutes personnes que l'enquête permettra de révéler pour les délits de diffamation et d'injures prévus et réprimés par l'Article 258 du Code pénal."
L'origine du conflit : un article jugé diffamatoire
Le plaignant explique les circonstances qui l'ont poussé à saisir la justice :
"Monsieur Farba NGOM a eu la désagréable surprise de découvrir, le lundi 13 octobre 2025, un article publié par Monsieur Salif KA, journaliste du quotidien d'informations Walf Quotidien lequel porte foncièrement atteinte à son honneur et à sa considération."
L'article incriminé, signé par le journaliste Salif KA, contenait les allégations suivantes :
"En détention, Farba NGOM est suspecté, à travers les sociétés WOODROSE-INVESTMENT et SF-FARMS, d'être le propriétaire de 251 parcelles issues des lotissements, de 29 titres fonciers situés dans la commune de Ngor-Almadies, des terrains localisés au Burkina Faso, au Bénin, en Côte d'Ivoire et au Togo."
Les propos de Meïssa Babou mis en cause
L'article reprenait également des déclarations de l'économiste Meïssa Babou, que le plaignant juge tout aussi diffamatoires :
"Les sociétés civiles immobilières créées par des hommes politiques ont pris de l'ampleur à partir de 2014, sous le règne de Macky SALL, selon Meïssa BABOU. D'après lui, elles constituent un mécanisme de recel de fonds pour d'ex-directeurs généraux, ministres et proches de Macky SALL. 'C'est une manière d'accaparer du foncier avec des facilitations accordées par l'État. Un titre aux Almadies rapporte, c'est plus de dix fois le chiffre d'affaires d'une boulangerie et d'une activité normale. Ils ont choisi la facilité, non pas dans l'éthique, mais dans la magouille et des détournements', poursuit-il. 'C'est de l'enrichissement illicite. C'est un patrimoine de l'État qu'ils achètent à des prix vils pour le revendre très cher. Il faut aussi situer la responsabilité de la Dgid', affirme l'économiste Meïssa BABOU. Selon lui, les véritables hommes d'affaires ne sont pas mêlés dans ces dossiers. Ils n'ont jamais été épinglés par des rapports de la Centif", lit-on dans la plainte.
Les fondements juridiques de la plainte
Le plaignant invoque l'article 258 du Code pénal qui stipule :
"Toute allégation ou imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé est une diffamation."
Il précise également que conformément à l'article 248 du Code pénal, la diffamation est punissable "même si elle s'exprime sous une forme dubitative ou si elle vise une personne ou un corps non expressément nommé, mais dont l'identification est rendue possible par les termes des discours, cris, menaces, écrits ou imprimés, placard ou affiches incriminés."
Le plaignant fait également valoir que l'alinéa 2 de l'article 258 du Code pénal dispose :
"Toute expression outrageante, tout terme de mépris relatif ou non à l'origine d'une personne, toute invective qui ne renferme l'imputation d'aucun fait est une injure."
Des accusations jugées mensongères et outrageantes
Dans sa plainte, Farba Ngom conteste fermement les accusations portées contre lui :
"Les propos de Monsieur Salif KA qui accuse Monsieur Farba NGOM, actuellement en détention préventive, d'être le propriétaire de 251 parcelles issues des lotissements, de 29 titres fonciers situés dans la commune de Ngor-Almadies, des terrains localisés au Burkina Faso, au Bénin, en Côte d'Ivoire et au Togo avec une légèreté déconcertante et sans la moindre preuve, portent foncièrement atteinte à l'honneur et à la considération du plaignant en sus d'être rigoureusement mensongers."
Il ajoute catégoriquement :
"Il va sans dire que le délit de diffamation est constitué à son égard."
Concernant les propos de Meïssa Babou, le plaignant estime qu'ils constituent une injure en ces termes :
"Attendu que Monsieur Meïssa BABOU est allé beaucoup plus loin. En sus de porter atteinte à l'honneur et à la considération du plaignant, il l'a injurié en tenant des expressions outrageantes. En effet, il accuse le plaignant de faire de la magouille et de l'enrichissement illicite en ces termes : '… Ils ont choisi la facilité, non pas dans l'éthique, mais dans la magouille et des détournements', poursuit-il. 'C'est de l'enrichissement illicite…'."
Commentaires (6)
Farba que dieu te garde en bonne santé.Un jour les Sénégalais seront surpris par ton innocent.
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Les putes du gourou qui se font enculer à chaque fois ne ratent jamais l'occasion d'écrire des imbécilités sur les gens.
Pr Babou doit se tordre de rire. Limou wakh dou dagne,
Il sera bientôt libre.La guerre ce n'est plus contre l apr mais entre les deux frères siamois.Pauvre Sénégal tu ne mérites pas ces politiciens.
Diomaye va le libérer
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