Le camp de Massamba Diop Coki a choisi Abdoulaye Makhtar Diop, tandis que celui de Bassirou Diagne Marème Diop a désigné Pape Ibrahima Diagne, fils aîné de ce dernier comme successeur au trône de son père.

Chacun, pour ainsi dire, clame sa légitimité à quinze jours de la fin de l'échéance alors qu'un nouveau Grand Serigne a été élu, renseigne Le Quotidien.

Du côté donc de Pape Ibrahima Diagne de préciser qu'on se prévaut du titre car l’ayant reçu des mains du « Ndèye Ndiambour » (Président des assemblées consultatives), El Hadj Gor Naru Guèye la « seule » autorité coutumière habilitée par la tradition à recevoir les prétentions successorales.

« Tel que précédemment arrêté, par décence, par le Collectif des grands notables et dignitaires, à l'échéance des quarante jours de deuil, les "Ndiambours" (grands électeurs) vont entériner le choix des dignitaires et proposer une date pour la cérémonie officielle d'investiture de pape Ibrahima Diagne, d'ici le 3 mai prochain », jubile Mame Mactar Guèye.

Dans le camp d'en face, Abdoulaye Makhtar Diop dit préférer ne pas épiloguer sur la question. L'heure serait  plutôt aux réjouissances: « Présentement, des gens sont venus d'un peu partout pour me féliciter. Commenter l’élection d'un autre Grand Serigne de Dakar ne m'intéresse pas », a-t-il soutenu dans les colonnes de nos confrères.

« Grand Serigne ce n'est pas une tarikha. Si on héritait du poste de Grand Serigne de Dakar, je le serais devenu depuis 1979, date de la disparition de mon père. Ce n'est pas un poste dont on hérite, le Grand Serigne fait partie de la famille et doit être choisi par ceux qui doivent le faire », ajoute-t-il.