Au premier trimestre 2025, la gestion budgétaire du Sénégal a été marquée par une augmentation des ressources et une réduction des dépenses, selon le Point mensuel de conjoncture de la Direction de la Prévision et des Études Économiques (DPEE), relayé par Le Soleil. Les ressources globales (hors dons), estimées à 1 019,3 milliards FCFA, ont progressé de 12,1 % en glissement annuel, comprenant 962,3 milliards de recettes fiscales et 57 milliards de recettes non fiscales.

Cette performance s’explique par une hausse de 10,5 % des recettes fiscales (+91,6 milliards par rapport à mars 2024), portée par les impôts directs (+73,7 milliards, à 387,9 milliards), les taxes sur les biens et services intérieurs (+12 milliards, à 250,9 milliards) et le Fonds de Sécurisation des Importations de Produits pétroliers (+5,8 milliards, à 22,3 milliards). Cette progression est toutefois freinée par un recul des droits d’enregistrement et de timbre (-4,8 milliards) et des droits de porte pétrole (-4,5 milliards).

Les dépenses publiques, hors investissements financés par des ressources extérieures, se sont établies à 1 181,8 milliards FCFA, en baisse de 4 % (-49,1 milliards) par rapport aux 1 230,9 milliards de mars 2024. Ce repli est principalement dû à une réduction des investissements sur ressources intérieures (-69,1 %, à 97,5 milliards), des dépenses de fonctionnement comme les fournitures et l’entretien (-11 %, à 78,5 milliards) et des intérêts sur la dette publique intérieure (-2,2 %, à 51,8 milliards). Cependant, les intérêts sur la dette extérieure ont augmenté de 15,4 milliards, et la masse salariale a légèrement crû de 0,4 %.