« Je suis aujourd'hui attristé de devoir m'exprimer sur un problème de délibération et de diffamation gravissime à mon endroit. J'ai été agressé verbalement de la manière la plus outrancière et touché dans mon amour propre. Je pense ne pas le mériter, car ça fait 11 ans, depuis 2014, que je dirige cette commune et je fais tout pour qu'il n'y ait pas de mécontents. Donc loin de moi l'idée d'entrer dans des transactions foncières ».

Ainsi s'est exprimé, au cours d'un point de presse, l'ancien ministre et maire, Dr Augustin Tine, qui s'est finalement résolu à rompre le silence, pour clarifier le débat sur un litige foncier autour d'un champ d'environ 5 hectares, au village de Laalane, dans la commune de Fandène (département de Thiès).

M. Tine qui invite les uns et les autres à la retenue, même si l'on n'est pas content d'un verdict ou d'une délibération, de souligner que « dans le Conseil municipal de Fandène, à chaque fois qu'on aura déposé une demande de délibération, elle sera remise au secrétariat, examinée par les maires adjoints qui composent la commission domaniale qui doit se transporter sur le site indiqué et demander aux villageois, notamment au chef de carré ou du village, et nous ramener les conclusions par rapport aux informations recueillies ».

Cette histoire des familles Diop et Niang a effectivement créé beaucoup de vagues, rappelle l'ancien ministre sous le Président Macky Sall. Aussi de renseigner : « Nous avons procédé effectivement à la délibération, en 2018, au nom de la dame Diop, proprietaire, et après laquelle, nous avons attendu l'approbation de l'autorité administrative, représentant de l'État, et c'est après cela, seulement, que le maire est fondée assigner un extrait de délibération, ce qui a été fait ». Après cette délibération, note M. Tine, « naturellement il y a eu des vagues, quelques réclamations, et pour éviter donc les frictions entre les personnes, nous avons décidé, en 2020, de procéder à la désaffectation pour laisser le terrain libre, donc entre les mains de la mairie de Fandène, qui décidera de ce qu'on en fera ».

Toutefois, poursuit le maire « la personne qui avait acquis le terrain a fait un recours à la Cour Suprême, lequel recours s'est soldé par un arrêt de cette Cour, annulant notre décision de désaffectation. Alors, à partir de cet instant, naturellement, et même avant, quand on a fait la désaffectation, j'ai effectivement tenté de demander à la famille Niang de discuter avec la famille du libanais, pour qu'elles puissent voir comment partager le terrain, afin de régler ça à l'amiable ».

Et pour conclure, Dr Augustin Tine s'est voulu catégorique : « Jamais, je n'ai parlé d'argent, jamais aussi je n'ai parlé de prix. Aujourd'hui que la dame Diop veut récupérer son terrain, la famille Niang s'est levée pour m'accuser, sans doute pour faire les enchères. Je dis que je ne connais aucune des familles protagonistes. Je voudrais que ceux-là qui m'entendent sachent que je n'ai été mêlé à aucune affaire d'argent dans cette délibération ».