Fils de SerigneMourtada Mbacké, petit-fils de Serigne Touba, fondateur du mouridisme, SerigneCheikhouna Mbacké est à l’image de l’actuel Khalife général, Serigne CheikhSidi Al Moukhtar Mbacké qui appelle à la droiture, au respect de l’islam et desrecommandations divines.

 

Dans unedéclaration qu’il a envoyée à Seneweb, le jeune guide religieux, trentenaire, adénoncé certains comportements de ses semblables. «Nous les descendants desillustres guides religieux de ce pays, quelle que soit la tarikha dont onappartient, nous nous devons aujourd’hui comme jamais de nous ériger enexemple. Que l’on soit issue de la famille des mourides, tidianes, layènes,khadres, niassènes, entre autres, on se doit de penser à l’avenir et de toutfaire pour nous mettre à l’abri de certains comportements déplorables de gensde nos générations. Il nous faut penser à demain et savoir que le khalifat nousreviendra», dit Serigne Cheikhouna Mbacké qui dit être préoccupé par lequ’en-dira-t-on.

 

«Que vont dire,demain, ceux qui nous voient aujourd’hui dans des milieux de loisirs et dedébauches s’il nous revenait des postes de responsabilité au niveau étatique ouau sein de nos communautés religieuses ?», s’interroge-t-il. «Je suis d’avisqu’il faut que jeunesse se fasse, mais qu’on n’oublie pas que cela doit sefaire mais que ce soit de la meilleure des façons. Nous les jeunes guidesreligieux devons montrer l’exemple. Nos origines nous l’obligent, notreappartenance à la communauté musulmane, nous l’oblige surtout. Il nous arrivele plus souvent d’avoir écho de certains comportements déplorables de nossemblables. Ce que nous les jeunes guides religieux, appartenant aux grandescommunautés religieuses de ce pays déplorons vivement. Notre rôle est de bienétudier, de tout faire pour apprendre par chœur les versets du Saint Coran etce que renferment les xassidas de nos aïeuls que sont Mame Maodo, Baay Lay ouSerigne Touba. C’est cela notre devoir. Mais parcourir les boîtes de nuits, lesdancings, les bars et les lieux de loisirs, est quelque chose que l’on doitbannir coûte que coûte».

 

«Parcourir lesboîtes de nuits, les dancings, les bars et les lieux de loisirs, est quelquechose que l’on doit bannir»

 

Beaucoup dejeunes guides religieux vivent à Dakar. Certains sont très respectueux del’Islam et des recommandations divines. Ils sont dans leurs coins et seconsacrent corps et âme à l’apprentissage des versets du Coran et deskhassidas. Ils ne sont jamais dans des futilités ou des choses mondaines. C’estceux-là qu’il nous faut copier. Ce sont ces gens-là qui sont des exemples. Onpeut sans hésiter dire de ces derniers qu’ils suivent les traces de nosaïeuls».

 

On en connait despersonnes qui, même devenues responsables de famille ou devenues khalife deleur père ont des vices et adoptent des comportements que nous ne cessons dedénoncer. Ils consomment des produits prohibés qui les mettent dans des étatsseconds, mais on y peut rien. Certains de ces gens sont curieusement très bieninstruits, mais ils s’adonnent à ces bassesses. La vérité est aussi quecertains jeunes guides religieux ont pris goût à ‘’la chose’’ au cours de leursétudes à l’étranger. D’autres sont des assimilés qui, à force de fréquentercertains endroits et milieux interlopes sont devenus accros. Il y en a aussiqui, délaissés par leur propres parents, à cause des problèmes, ont titillé ladrogue et en sont devenus dépendants.