Toubab Dialaw sous haute tension : La jeunesse se dresse contre les expropriations et dénonce le silence de l’État
La tension monte à Toubab Dialaw. Le village est secoué par une nouvelle vague d’expropriations foncières. Cette fois, 600 hectares sont cédés à Dubaï Port World (DPW), s’ajoutant aux 1 200 hectares déjà attribués au Port de Ndayane. Les jeunes, en première ligne, dénoncent l’absence totale de dialogue avec les autorités et promettent de défendre leur patrimoine « jusqu’au bout ».
Le Collectif pour la Défense des Intérêts de Yène-Dialaw dénonce des années de démarches restées lettre morte (courriers, rencontres ministérielles, appels à l’APIX et à DPW Sénégal), rien n’a abouti.
« Ce sont des promesses en boucle, sans suite concrète », déplore un membre du collectif.
Pour les habitants, ce silence équivaut à du mépris. Ils accusent l’État de favoriser les intérêts étrangers au détriment des communautés locales.
« Les expropriés du Port attendent toujours leur indemnisation. Tout ce qu’ils reçoivent, c’est du mépris », s’indigne le collectif.
Une Jeunesse résolue à résister
Face à ce qu’elle considère comme une impasse, la jeunesse de Toubab Dialaw s’organise. Rassemblements, veillées, mobilisation sur les réseaux sociaux : le mot d’ordre est clair : ne pas reculer.
« Nous ne prendrons pas les pirogues pour fuir. Nous resterons ici, avec rigueur, discipline et courage. Nous n’accepterons pas d’être des sans-abris sur la terre de nos ancêtres », clament-ils.
Une jeune leader du mouvement a même interpellé les agents de recensement, leur ordonnant de quitter la zone.
« Nous sommes sur le pied de guerre, mais notre combat est juste. Nous défendons nos terres, nos familles et notre dignité », affirme-t-elle.
Vers une Explosion Sociale ?
La présence d’engins de repérage dans certaines zones alimente la peur d’une escalade. Les tensions gagnent les villages voisins.
Des élus locaux, jusque-là silencieux, commencent à exprimer leur inquiétude.
« On est prêt à sacrifier nos vies pour nos terres. Elles appartiennent à Toubab Dialaw et nous nous battrons pour les récupérer », lance une jeune habitante.
Le silence prolongé des autorités semble avoir atteint un point de rupture. L’inquiétude se mue en résistance, menaçant désormais la stabilité sociale de toute la région.
Commentaires (11)
pour une fois ce ne sera pas "FRANCE DEGAGE"
REPUBLIQQUE BANANIERE !
Vivement des audits publics transparents pour faire toute la lumière sur ces affaires.
600 hectares kou fi dougg niou ....
President Diomaye, il faut reagir comme a Ndingler!
Merci
Après les 1 200 hectares, voilà qu’ils reviennent pour 600 de plus !
Et pendant que les familles pleurent, ils avancent comme si personne n’existait.
Mais qu’ils sachent que nous ne quitterons pas Toubab Dialaw.
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