Le journaliste-écrivain Abdou Latif Coulibaly était l'invité, hier, de «Yoonwi» sur Rfm. Il a abordé de manière générale la situation actuelle du pays, notamment ce qui s'est passé dans l'ex-Communauté rurale de Sangalkam. «Ce qui s'est passé à Sangalkam n'a pas de nom. Ce qui m'a fait le plus mal, c'est qu'on parle de légitime défense. C'est malhonnête, parce que, quelqu'un qui prend une arme dans ces conditions, c'est contre la population», a-t-il déclaré. Avant d'enfoncer le clou : «Le salaire que tu gagnes, c'est grâce à la population, l'essence que tu mets dans ta voiture, c'est grâce à la population. Et maintenant, tu tires sur celle-ci. C'est de l'ingratitude. Cela montre un manque de vergogne».
L'auteur de «Contes et mécomptes de l'Anoci» s'est insurgé contre le fait qu'il n'y ait pas eu d'enquête dans le meurtre de Sangalkam. «J'ai entendu qu'on a suspendu le commandant. Mais où sont ceux qui ont tué Boubacar Kane à Matam ? Où sont-ils ? On ne les a pas jugés. Où sont ceux qui ont tué Abdoulaye Wade Yinghou ?».
En fait, Abdou Latif Coulibaly estime que le découpage administratif de Sangalkam est «un détournement d'objectif et de procédure. Je me demande si ce découpage a été amené devant un juge ou pas. Parce que c'est un détournement de procédure et cela est réfuté par la loi. Aliou Sow considère son ministère comme un jouet».
S'agissant de la visite que Me Wade a rendue aux rebelles libyens à Benghazi, M. Coulibaly a martelé : «Une diplomatie qui s'accompagne d’ostentation n'augure rien de bon. La diplomatie doit être accompagnée de calme».
Auteur: Marianne NDIAYE (Stagiaire)
Publié le: Vendredi 10 Juin 2011
Commentaires (0)
Participer à la Discussion