"On a fait une traversée du désert avec cet aéroport. 10 ans de construction de cet aéroport, ce n'est pas rien. Si maintenant on voit le bout du tunnel, on ne peut qu'être satisfait". Les mots sont du directeur général de l'aéroport international Blaise Diagne de Diass qui se réjouit de l'ouverture de l'aéroport le 7 décembre prochain.

Dans un entretien au quotidien L'Observateur, ce mercredi, il évoque les difficultés rencontrées avec les Saoudiens de Bin Laden Group et rappelle que l'État a dû recourir aux Turcs de Summa Limak pour sous-traiter et finaliser les travaux, après le désistement des Saoudiens.

"Si ce n'était pas le cas, on en aurait 10 ans encore avec cet aéroport… Dans un autre pays que je ne nommerai pas, il y a un aéroport qui n'a jamais été terminé. C'est donc dire que la chose était complexe, mais grâce à l'intervention du Président, on a pu le régler et finir les travaux", dit-il.

Abdoulaye Mbodj ne perd pas de vue les retards qui ont affecté la livraison plusieurs fois reportée de l'aéroport. Il indexe quelque part les entreprises nationales qui n'ont pas livré à temps, les travaux qui leur étaient confiés. "On ne peut pas admettre certains retards, il y a des retards injustifiés. Construire un aéroport en 10 ans, ce n'est pas acceptable. Mais également, construire un bâtiment au sein d'un aéroport qui devait se terminer en six mois et le faire en un an, n'est pas acceptable. Lorsqu'on est arrivé, il n'y avait que Saudi Bin Laden Group, qui avait un contrat spécial, mais nous avons pris une douzaine d'entreprises nationales à qui nous avons confié des infrastructures. Les Turcs ont terminé tout ce qu'ils devaient faire. Les finitions qui restent, ce sont justement ces infrastructures annexes confiées à des entreprises nationales. Donc, il faudrait que ce secteur privé national fasse son autocritique", critique Abdoulaye Mbodj.