Gagner la bataille de l’opinion au moment d’asseoir le programme Alpha 2 (alternance-phase 2), c’est l’objectif recherché par le mouvement Waccok alternance qui se prononçait hier sur les questions brûlantes de l’actualité face à la presse « Idy préparerait un éventuel report de voix pour Wade et à travailler à la bipolarisation Wade-Idy pour mieux surveiller l’électorat libéral. De là, on peut penser qu’il y a eu un deal inconscient entre lui et Me Wade. Ce dernier est capable de la faire en sachant qu’à l’arrivée tout sera oubliè. C’est un grand stratège ».

Ces mots sont d’El Hadji Ndiaye, le délégué général de Waccok alternance qui était en conférence de presse, hier après-midi dans le cadre de la mise en place du programme alpha 2 (alternance-phase 2). Pour ce dernier, « Idy n’est rien et c’est le comportement du PDS qui le promeut ». Car la « marche multicolore » dont fait allusion le leader de Rewmi n’est rien d’autre que le PDS dans sa version alternance qui englobe des militants venus de toutes les chapelles politiques. Une situation promue et entérinée par Idrissa Seck lui-même du temps de sa toute puissance au sein du PDS et de l’appareil d'État. Mais pour le leader de Waccok alternance, « certes, il faut élargir les bases du parti, mais cela ne doit pas être un moyen pour désacraliser le mérite de l’effort et mercantiliser le privilège ». Autre point abordé par M. Ndiaye, la situation scolaire. Tout en rappelant le rôle joué par son mouvement dans la résolution de la crise qui est en train de compromettre l’avenir de l’école, le leader de Waccok alternance n’en a pas moins manqué de tirer sur le ministère de l'Éducation nationale qui, à son avis, « ne recherche pas de solutions à la crise ». Mieux encore, Waccok alternance affirme « qu’il y a un fossé entre le discours du ministre de l’Education nationale et la réalité sur le terrain ». Revenant sur la question de l’augmentation du nombre de députés, M. Ndiaye assume la paternité de cette idée. Pour lui, leur argumentaire s’appuie « sur la nécessité de redécouper la carte électorale en tenant compte des contrées qui sont des convergences sociologiques pour avoir un modèle introverti de développement ». La question de l’émigration clandestine n’a pas également résisté à la sanction des « alternanciers » qui pensent qu’il faut « chercher la cause ailleurs que dans une mauvaise politique de jeunesse, comme le pense une certaine opinion».