Il a décidé de briguer les suffrages de ses compatriotes de Kébémer, dont il vise le fauteuil de maire. Pour autant, le directeur des Mines et de la Géologie et responsable de l’Alliance pour la République place sa candidature sous le signe d’un message d’espoir destiné aux fils et filles de Kébémer. Sous le signe d’une nouvelle génération prête à relever les défis de toutes sortes pour le bien communal.Dans cet entretien, Ousmane Cissé parle du Parti démocratique sénégalais, de la polémique suscitée par le titre de coordonnateur départemental de l’Apr, dont se targue le maire libéral de Guéoul, Khalifa Dia. Et qui suscite une vive indignation dans les rangs du Parti présidentiel.Pour certains de nos lecteurs qui ne vous connaissent pas bien, pouvez-vous vous présenter brièvement?Je m’appelle Ousmane CISSE. Je suis Ingénieur géologue diplômé de l’Institut des Sciences de la Terre (IST) de Dakar, titulaire d’un MBA en management de l’Institut Supérieur de Management (ISM) de Dakar et d’un Master of Laws (LL.M.) – Mineral Law & Policy du Centre for Energy, Petroleum and Mineral Law and Policy à Dundee en Ecosse.Après un passage au Projet Régional du PNUD pour le Développement des Capacités pour la Négociation et la Régulation des Contrats d’Investissement où j’occupais le poste de Conseiller Technique pour lequel j’ai quitté pour rejoindre le ministère chargé des mines où j’occupe les fonctions de Directeur des Mines et de la Géologie.Vous avez fini de présenter votre candidature au fauteuil de maire de Kébémer. Pouvez-vous revenir sur les raisons qui vous poussent à briguer ce poste?Pour ceux qui me connaissent bien, ils savent que j’aime beaucoup la ville de Kébémer, ma ville natale. J’ai toujours été animé très jeune par la volonté de contribuer activement au rayonnement de la ville. Néanmoins, je ne peux pas me complimenter de m’être seul engagé pour cette noble mission. Je partage cette ambition de construire une ville moderne et prospère avec les populations de Kébémer.C’est la raison pour laquelle je me suis engagé en politique, sous les couleurs de l’APR, pour un Kébémer prospère. Ma candidature est un message d’espoir destiné aux fils et filles de Kébémer. Ma candidature est celle d’une nouvelle génération prête à relever les défis de toutes sortes pour le bien communal. La ville de Kébémer a soif de changements de tous ordres.Les populations ont besoin d’accéder à des conditions de bien-être social et économique. Notre ambition collective est celle de positionner Kébémer sur la rampe du futur et de l’émergence. Cet ardent espoir de voir la ville de Kébémer citée parmi les cités émergentes sous le magistère de son Excellence Macky SALL, Président de la République.A cet effet, je ne doute point de la volonté et de la générosité du Président de la République de nous accompagner pour changer la physionomie de la ville à travers des programmes spéciaux d’investissements publics à Kébémer comme son prédécesseur a pu le faire à Thiès et Fatick, villes de ses anciens premiers ministres.Kébémer a longtemps été un bastion du Pds. Quels leviers l’Apr devrait-elle actionner pour arracher la Ville des mains des libéraux ?La ville de Kébémer est le bastion de ses fils et filles qui peuvent contribuer à son rayonnement, à promouvoir et encourager toutes les initiatives de développement. Les populations de Kébémer sont désormais édifiées sur les capacités de transformation économique et sociale de l’ancien pouvoir libéral.Autant, les populations espéraient prospérer dans l’ancien ordre libéral, autant leur déception est grande quand après une décennie de gestion du PDS elles sont arrivées à la fatale conclusion que les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs.  Aujourd’hui, la population de Kébémer a retrouvé sa liberté et s’est mise debout et résolue à prendre en main sa propre destinée.Dans cette perspective, il nous revient de resserrer les lignes de combats et de renforcer les coalitions électorales victorieuses pour arracher la ville des libéraux. Je pense sincèrement que la victoire repose en premier lieu sur l’unité au sein des rangs de l’APR. C’est pourquoi, je renouvelle une fois encore mon appel à un large rassemblement des militants et responsables à la base du parti afin de remporter toutes les batailles électorales dans le département de Kébémer.Ces derniers temps, le débat sur le poste de coordonnateur départemental du parti est fortement agité à Kébémer. Quelle est la cause réelle de cette soudaine effervescence ?Je ne saurais vous l’expliquer !  Il n’existe aucune directive du parti allant dans le sens son organisation à cette échelle.  Je considère que ce débat est inutile et prématuré. La massification du parti et l’organisation des militants à l’échelle du comité voilà ce qui constitue ma constante préoccupation et la trame de fonds de toutes mes actions politiques. La discipline de parti m’oblige à marcher à son rythme.Les décisions prises par les instances supérieures du parti constituent à la fois mon repère et recours politiques. Encore une fois, en marche vers les élections locales, je concentre, en priorité, mes activités politiques dans la commune de Kébémer pour offrir une victoire éclatante au parti, dans le cadre de la coalition Benno Bokk Yakaar.Est-ce que cette division dans les rangs de l’Alliance pour la République n’est pas susceptible de porter un coup dur au Parti présidentiel, à quelques mois des élections locales ?L’issue ne fait pas de doute, si divisés nous devons aller aux élections. Encore une fois, j’invite tous les militants et responsables à s’inspirer du message d’unité et rassemblement du parti pour  se préparer aux prochaines échéances électorales et en sortir victorieux. Les victoires électorales du Président Macky Sall ont été obtenues grâce à une stratégie électorale reposant sur l’addition de toutes les forces politiques et je crois sincèrement que ce n’est pas le moment de s’essayer dans la division.Iriez-vous jusqu’à demander l’arbitrage de la Direction de votre Parti?La direction du parti a depuis longtemps tranché ce débat en indiquant clairement par toutes les voies, partout où cette question a été soulevée, que le poste de coordinateur n’existe pas dans son organisation actuelle. Dés lors, je ne souhaite inviter la direction du parti à dépenser de l’énergie sur une question qui n’est pas actuelle.Libération