La Société civile refuse l’escalade. Et elle espère que le gouvernement reviendra sur sa décision de retirer à Enda Lead Afrique francophone l’agrément qui lui permettait de mener ses activités au Sénégal.
L’Ong serait coupable, selon le ministère de l’Intérieur, de financer Y en a marre alors que le mouvement n’est pas reconnu d’utilité publique.
«De bonnes volontés ont décidé de faire de la médiation», a révélé Fadel Barro, le coordonnateur de Y en a marre, lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi et regroupant de nombreuses organisations de la Société civile. Il s’agit, selon lui, d’aller discuter avec les autorités étatiques pour que le ministre Aly Ngouille Ndiaye revienne sur sa décision.
Pour l’heure donc, martèle Barro, il s’agit de «donner du temps à cette médiation afin de voir les tenants et les aboutissants».
Et si cette médiation n’aboutit pas, les organisations de la Société civile promettent d’aviser.
D’ici là, Fadel Barro et Cie dénoncent une décision qui ne vise pas Y en a marre, mais «toute la Société civile». «À travers ce retrait de l’agrément d’Enda Lead Afrique francophone, c’est l’espace civique sénégalais qui est en train d’être réduit», constate le leader du mouvement citoyen. Qui jure que Enda Lead ne les finance pas.
Il précise : «L’Ong Enda Lead Afrique francophone ne finance pas Y en a marre. Elle est un partenaire technique de Y en a marre. Elle gère aussi la comptabilité de Y en a marre et l’accompagne sur tous ses projets.»
À en croire Fadel Barro, les financements dont parle le ministre de l’Intérieur dans l’arrêté retirant l’agrément, concernent des «programmes qui datent de 2013 et 2014». «Depuis 6 mois, jure le ‘Y en a marriste’, s’il (le ministre) avait cherché, (il se serait rendu compte qu’)il n’y a pas eu un fonds d’Enda Lead Afrique francophone qui est venu à Y en a marre».
La réalité, selon Fadel Barro, est que «depuis un certain temps, l’Etat du Sénégal cherche à réduire les moyens d’action de Y en a marre. Et à défaut de l’affronter directement, il cherche des arguments».
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