Calendar icon
Thursday 16 October, 2025
Weather icon
á Dakar
Close icon
Se connecter

Commande publique : cette réforme va rapporter 300 milliards F CFA à l’État, les patrons la redoutent

Auteur: SenewebNews-RP

image

Commande publique : cette réforme va rapporter 300 milliards F CFA à l’État, la presse la redoute

La Direction centrale de la commande publique (DCCP) a lancé la phase pilote de la plateforme de dématérialisation de la commande publique, un outil destiné à lutter contre la corruption et à générer une économie budgétaire estimée à près de 300 milliards de francs CFA par an. Une bonne nouvelle pour l’État et les entreprises, mais une mauvaise pour la presse, qui redoute une baisse de ses revenus publicitaires.

Les régulateurs et le secteur privé saluent unanimement cette réforme. Selon Mamadou Dia, président du Conseil de régulation, cité par Wal fadjri, cette innovation permettra de « limiter les contacts directs entre acteurs », souvent à l’origine de pratiques frauduleuses. Le secteur privé, à travers le colonel Mbareck Diop, estime qu’elle contribuera à alléger les souffrances liées à la corruption. Pour sa part, Kiné Fall Tall, représentante des femmes cheffes d’entreprise, reprise par la même source, y voit une opportunité d’accès élargi aux marchés publics, rappelant que 2 % leur sont réservés.

Pour Kouami Hounsinou Messan, coordonnateur sous-régional de la passation des marchés, et Omar Sakho, de la Direction des marchés publics, le projet, soutenu par la Banque mondiale, devrait aussi réduire les délais et corriger certaines faiblesses réglementaires.

Mais cette modernisation ne fait pas que des heureux. La dématérialisation inquiète la presse, qui redoute la disparition des insertions publicitaires liées aux avis d’appels d’offres, principale source de revenus pour de nombreux organes. Cette évolution pourrait, selon certains patrons de presse, fragiliser davantage un secteur déjà en difficulté.

Le Directeur général de l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP), Moustapha Djité, se veut toutefois rassurant dans les mêmes colonnes. Il promet que si les avis d’appels d’offres migrent en ligne, la publication des attributions provisoires continuera à paraître dans les journaux. Il s’est également engagé à dialoguer avec les acteurs de la presse pour identifier de nouvelles opportunités de revenus à travers la plateforme.

Auteur: SenewebNews-RP
Publié le: Jeudi 16 Octobre 2025

Commentaires (11)

  • image
    radio niongolor il y a 12 heures

    Revendiquez 1% des économies réalisées non à arcop mais à l'état sous forme d'un accord gagnant-gagnant au lieu de rester à vous plaindre qu'on veut tuer la presse, soyez plus intelligents et proactifs

  • image
    WEDI il y a 12 heures

    Mais la presse sénégalaise c'est du foutage de gueule;
    Voilà des gens qui sont sorti chacun du ventre de sa mère... qui a choisi de son propre chef d'être patron d'une entreprise de presse ... et qui considère que l'Etat est dans l'obligation de la subventionner
    Comment les mecs et les méqués, on a l'impression que les gens ne savent pas ce que c'est une étude de marché préalable ou un buisiness plan
    L'entreprenariat comme tous les métiers contient une part de risque qu'on a l'impression que les professionnels de la presse refusent catégoriquement d'assumer !
    Qu'on les laisse couler
    Toute la bande de racailles des Maïmouna ndour et consorts ; on les entend parler on a l'impression que l'Etat est obligé de les aider alors qu'on parle bien de libre entreprise

  • image
    Kamou il y a 11 heures

    @WEDI
    Je ne suis pas là pour défendre la presse, mais ne pas la soutenir reviendrait à la pousser dans les bras de financeurs idéologiques ou propagandistes qui veulent la manipuler. Si vous voulez une presse manipulee par des milliardaires detourneurs de deniers publics ou maitre-chanteurs, laisser-la sans le sou. De meme, c'est une mauvaise strategie politique que de la laisser recettes publicitaires. Il ne faudrait pas s’étonner dans un tel cas de la voir se tourner vers les charlatans et les vendeurs de faux médicaments et leur vendre ses pages de pubs.

  • image
    DF il y a 10 heures

    @Kamou "Si vous voulez une presse manipulee par des milliardaires detourneurs de deniers publics ou maitre-chanteurs, laisser-la sans le sou". c'est déjà le cas. Vous pensez que c'est un hasard si 70% de la presse sénégalaise passe son temps à défendre les Farba, Lat Diop et consorts? Comment une presse qui se dit d'utilité publique peut décider de combattre frontalement un gouvernement? Qu'ils crève, persone ne versera une larme

  • image
    Kamou il y a 11 heures

    La presse privée est toujours soutenue, car elle joue un rôle public et stratégique. Aucune presse privée importante dans le monde ne vit, peut-etre, sans aides publiques ou indirectes. En France, tous les grands médias privés (Le Monde, Le Figaro, Libération, etc.) bénéficient : d’aides directes de l’État (environ 280 millions d’euros par an, ai-je recemment entendu), de tarifs postaux préférentiels et de subventions à la distribution.

    En Allemagne, pays que je connais bien, il y a aussi des systèmes d’aides à la presse, souvent plus discrets mais réels. Il fait parfois l'objet de debats.
    En Chine, pays que je connais pas, mais sans doute aussi. La presse y est un outil politique, pas un marché libre. Aux États-Unis, il y a les crédits d’impôt et si ma memoire est bonne, il y a aussi le Local Journalism Sustainability Act et les aides via les fondations philanthropiques, qui elles-memes recoivent des subventions de l’État. Je vois en plus regulierement des blogeurs americains lancer 3 a 4 fois par an, des demandes de dons a leurs lecteurs.
    La presse privée doit etre toujours soutenue, car elle joue un rôle public et stratégique (information, influence, cohésion sociale). Sinon on la laisse aux mains des charlatans et des manipulateurs.

  • image
    OK il y a 11 heures

    La presse doit juste s'adapter aux mutations liées à la dématérialisation des process, proposer des solutions innovantes qui collent avec la conduite du changement. On ne peut pas passer sa vie à faire des jérémiades. Chaque secteur de l'économie essaie de s'adapter malgré les difficultés. C'est cela entreprendre : prendre des risques, s'adapter, innover, anticiper et être force de propositions. Wassalam!

  • image
    waadji il y a 10 heures

    Cette presse sénégalaise a longtemps été biberonnée par le pouvoir ou baillonnée selon le bon vouloir du Roi.... elle doit apprendre à organiser des synergies B2B ou B2G à trvaers des process, des evenements etc. Nos Etats ne changeront jamais ngouur mo melnonu mais gnii il s'agit d'un contrepouvoir. Qu'elle l'assume.

  • image
    Kamou il y a 10 heures

    Tu ecris : "Voilà des gens qui sont sorti chacun du ventre de sa mère... qui a choisi de son propre chef d'être patron d'une entreprise de presse ... et qui considère que l'Etat est dans l'obligation de la subventionner". L'entreprise a, en quelque sorte une mission de service social et est partout aidee dans les pays avancés.
    Si tu t'interesses aux debats entre pays de l'OMC, tu sais sans doute que la Chine est tout le temps accusée de subventionner trop massivement ses industries exportatrices (véhicules électriques, panneaux solaires, acier, batteries...) de leur garantir aussi un foncier gratuit, ce qui leur permet d’exporter à des prix inférieurs à ceux du marché mondial. Les pays occidentaux estiment que cela fausse la concurrence, car les entreprises chinoises ne jouent pas “à armes égales”. c'est pourquoi d'ailleurs les produits chinois coutent bien moins chers que ceux du Senegal au Senegal meme. Car La Chine, qui n'est l'amie de personne, pas meme de Ousmane Sonko, fera toujours de sorte que ses entreprises n'aient pas a supporter les mêmes coûts ni les mêmes contraintes de marché que celles des pays importateurs. C'est pourquoi d'ailleurs le partenariat avec la Chine est si dangereux.

  • image
    Kamou il y a 10 heures

    Mai l’Occident subventionne aussi ses entreprises et tres massivement ! Bien plus que le FMI ne le permette aux pays africains. Et c’est là le double standard souvent reproché. L’Union européenne le fait, par exemple, via les fonds de relance et de transition écologique, les subventions agricoles et désormais avec le plan industriel vert pour rivaliser avec la Chine et les États-Unis. Les aides d’État sont officiellement encadrées, mais les pays les plus riches (France, Allemagne) les utilisent à fond. Aux États-Unis, l’administration Biden a lancé deux programmes colossaux de près de 400 milliards de dollars de subventions à l’industrie verte. Or selon une etude (dont je n'ai pas les references, c'est un economiste qui m'en a parlé), avec un pret de 300 milliards de dollars, on peut faire en 15 ans, d'un pays comme le Senegal ou la Cote d'ivoire, des pays aussi developpés que le sont actuellement l'Italie ou l'Espagne. Il dit tenir ces propos de la Francaise Esther Duflo, Prix Nobel d'Economie et specialiste de la pauvreté.
    Biden avait aussi accordé aux entreprises americaines, une aide de 52 milliards de dollars rien que pour la production de semi-conducteurs. Plus du double du financement recherché par l'Etat du Senegal, si je ne me trompe, pour son plan de Vision 2050 !

  • image
    . il y a 9 heures

    un organe de mort, c'est aussi une annonce !!

  • image
    L'enseignant en vacances il y a 8 heures

    Cest bien mais faut pas exagérer M. Djitte. 300 milliards par an cest pas avec une déclaration comme ca qu'on va y croire. Dites nous tangiblement comment ???

  • image
    cec il y a 8 heures

    mon dieu ce gouvernement comme jeu ping pong

Participer à la Discussion