Hausse des dépenses publiques en UEMOA : Le Sénégal en tête des dépenses courantes avec +13,6 %
Le Sénégal s’impose comme un moteur de la hausse des dépenses courantes au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), avec une progression de 136,6 milliards FCFA (+13,6 %) au deuxième trimestre 2025 par rapport à 2024, selon la Note de conjoncture économique régionale. Cette dynamique a contribué à une augmentation globale des dépenses publiques de l’Union de 594,3 milliards FCFA (+8,2 %).Cette croissance régionale a été portée par les dépenses courantes (+394,7 milliards FCFA, +7,9 %) et en capital (+203,4 milliards FCFA, +8,9 %).
Au Sénégal, les dépenses en capital ont toutefois chuté de 88,1 milliards FCFA (-22,9 %), contrastant avec les hausses impulsées par la Côte d’Ivoire (+282,0 milliards FCFA, +10,1 %), le Mali (+122,5 milliards FCFA, +16,8 %) et le Burkina Faso (+121,2 milliards FCFA, +12,6 %).
Le Sénégal affiche une hausse totale modérée de 48,5 milliards FCFA (+3,5 %), tandis que le Niger (+39,9 milliards FCFA, +7,0 %) et la Guinée-Bissau (+16,0 milliards FCFA, +24,4 %) suivent. Seul le Bénin a vu ses dépenses totales baisser de 35,9 milliards FCFA (-4,8 %).
Les dépenses courantes ont progressé dans la plupart des États, avec le Sénégal en leader, suivi du Bénin (+118,3 milliards FCFA, +33,3 %), du Burkina Faso (+78,5 milliards FCFA, +12,2 %), du Mali (+91,4 milliards FCFA, +14,1 %), de la Côte d’Ivoire (+39,2 milliards FCFA, +2,0 %) et de la Guinée-Bissau (+6,3 milliards FCFA, +13,0 %). Le Niger a enregistré une baisse de 75,6 milliards FCFA (-21,1 %).Pour les dépenses en capital, la Côte d’Ivoire (+242,7 milliards FCFA, +28,1 %), le Mali (+31,1 milliards FCFA, +37,5 %) et la Guinée-Bissau (+13,5 milliards FCFA, +102,9 %) ont dominé, tandis que le Bénin (-154,2 milliards FCFA, -39,0 %) et le Sénégal (-88,1 milliards FCFA, -22,9 %) ont freiné la tendance.
Commentaires (7)
Les dépenses en capital (c’est-à-dire les investissements dans les infrastructures : routes, écoles, forages, marchés, etc.) ont chuté de 88,1 milliards FCFA, soit –22,9 %. Cela signifie que l’État a ralenti les projets d’investissement au profit des dépenses de fonctionnement. Pendant que la Côte d’Ivoire, le Mali et le Burkina Faso augmentaient leurs investissements, le Sénégal faisait l’inverse.
Le Sénégal est leader sur les dépenses courantes, mais freine sur l’investissement. Cela traduit souvent une tension budgétaire : l’État consacre plus d’argent à payer les salaires, les subventions et le train de vie administratif qu’à construire des infrastructures. À court terme, cela peut maintenir la stabilité sociale (salaires payés, services maintenus), mais à long terme, cela pèse sur la croissance, car les investissements créent la richesse future.
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