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"Une décision historique" : les réactions après la reconnaissance de la Palestine par la France

Auteur: france24 Avec AFP

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"Une décision historique" : les réactions après la reconnaissance de la Palestine par la France

Les réactions en France et à l'international se multipliaient, lundi, après l'annonce officielle par Emmanuel Macron de la reconnaissance de l'État de Palestine par la France, à l'ouverture de la grand-messe annuelle des Nations unies à New York. 

Après le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie et le Portugal, la France a officiellement reconnu à son tour, lundi 22 septembre, l'État de Palestine. L'annonce, qui devrait être imitée par d'autres pays à l'ONU, a immédiatement provoqué de nombreuses réactions en France comme à l'étranger. 

L'Autorité palestinienne a été l'une des premières à réagir dans la foulée du discours du président français à l'ONU, saluant une décision "historique et courageuse". Le ministère des Affaires étrangères palestinien s'est félicité, dans un communiqué, "de la reconnaissance par la République amie de France de l'État de Palestine et la considère comme une décision historique et courageuse conforme au droit international et aux résolutions des Nations unies, soutenant ainsi les efforts déployés pour atteindre la paix et mettre en œuvre la solution à deux États."

Le ministère salue également "le rôle pionnier joué par la France et le président Macron en incitant de nombreux États" à procéder à la même reconnaissance. 

De son côté, l'Arabie saoudite a appelé tous les pays à prendre la même "mesure historique" de reconnaître l'État palestinien. "Nous appelons les autres pays à prendre une mesure historique similaire qui aura un impact important pour soutenir les efforts vers la mise en place de la solution à deux États, parvenir à une paix totale au Moyen-Orient et trouver une nouvelle réalité où la région peut jouir de la paix, de la stabilité et de la prospérité", a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane, à la tribune.

Une posture partagée par de nombreux pays. "Nous condamnons toute violence à l'égard de civils innocents : seule la solution des deux États conduira à la paix", a ainsi insisté Prabowo Subianto, président de la République indonésienne. 

"J'espère que ces initiatives déboucheront sur des avancées concrètes", a quant à lui lancé Recep Tayyip Erdogan, président de la Turquie. "Toute personne dotée d'une conscience ne saurait accepter ce qui se passe sous nos yeux. Le gouvernement israélien s'efforce de rendre impossible l'établissement d'un État palestinien et de forcer la population à se déplacer".

"Le monde franchit aujourd'hui un pas important sur le chemin d'une paix juste et durable", a estimé le roi Abdallah II de Jordanie.

À la tribune de l'ONU, Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, a lui aussi plaidé pour une solution à deux États, "la seule issue à ce cauchemar". "Nous sommes ici aujourd'hui pour contribuer à trouver la seule issue à ce cauchemar : une solution à deux États où deux États démocratiques, souverains et indépendants, Israël et la Palestine, cohabiteraient en paix et en sécurité", explique-t-il à l'ONU.

De leur côté, les États-Unis et Israël avaient déjà critiqué l'annonce française, avant même le discours d'Emmanuel Macron. Principal allié du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, Donald Trump "pense que c'est une récompense pour le Hamas" de reconnaître l'État de Palestine, selon sa porte-parole Karoline Leavitt.

"Manipulation de l'opinion"

En France, la question continue à diviser la classe politique. "Cette reconnaissance n'est pas un symbole", mais "un signal d’espoir", a salué le Parti socialiste, et elle "passera par la démilitarisation du Hamas et l’installation d’une Autorité palestinienne renouvelée".

"Une victoire, tardive, mais une victoire quand même. La France doit maintenant agir pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza et mettre fin aux massacres, aux persécutions, à l'occupation. Il faut stopper Netanyahu !", a affirmé sur le réseau X Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste, engagé de longue date aux côtés des Palestiniens, rappelant l'objectif d'une "solution à deux États".

Le leader de la France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon, qui a fait du soutien à Gaza une de ses priorités, s'est lui aussi réjoui "une victoire irréversible du combat populaire pour le droit d'un peuple à disposer de lui-même", en dépit des explications selon lui "emberlificotées" du chef de l'État qui s'est exprimé lundi soir à la tribune de l'ONU.

"La seule réalité est que la France et dix autres nations de plus reconnaissent l'État de Palestine", a-t-il estimé, jugeant que la reconnaissance de l'État palestinien par d'autres pays dont la Grande-Bretagne, le Canada ou l'Australie crée "un meilleur rapport de force pour obtenir la fin des crimes et du génocide à Gaza" au moyen de sanctions contre Israël qui sont à ses yeux "la suite logique".

À droite et au Rassemblement national, le geste accompli par Emmanuel Macron a suscité des réserves, voire une opposition totale. "C'est le choix d'Emmanuel Macron, pas le mien. Mais ma conviction est qu'on ne peut reconnaître un État palestinien qu'avec les conditions réunies", a déclaré le ministre de l'Intérieur et président des Républicains (LR) Bruno Retailleausur LCI, quelques minutes avant que le chef de l'État ne s'exprime à l'ONU.

"Reconnaître un État palestinien sans conditions, ce n'est pas avancer vers la paix. C'est offrir une victoire au Hamas, l'organisation terroriste du 7 octobre", a jugé le président LR des Hauts-de-France Xavier Bertrand plus tôt dans la journée.

Même accusation de faire le jeu du mouvement islamiste palestinien du côté du RN. "C'est le Hamastan qu'Emmanuel Macron reconnaît aujourd'hui, pas la Palestine. C'est une faute extrêmement grave, notamment à l'égard des nations qui luttent contre le terrorisme islamiste", a accusé lundi matin la leader du parti Marine Le Pen.

Au contraire, "reconnaître l'État de Palestine, c'est refuser la fatalité de la guerre et tendre la main à la paix. C'est isoler le Hamas qui se nourrit du désespoir", a estimé le chef des députés MoDem Marc Fesneau.

Avec AFP

Auteur: france24 Avec AFP
Publié le: Mardi 23 Septembre 2025

Commentaires (3)

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    Lucifer il y a 20 heures

    Bla bla bla bla

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    @sioniste déguisé il y a 15 heures

    Tout ce qui va dans le bon sens est à valoriser. Bravo à la France. Parmi les 5 membres permanents du conseil de sécurité des Nations-Unis, seuls les États-Unis ne reconnaissent pas la Palestine comme un état. Ils sont maintenant isolés.

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    Mix il y a 15 heures

    État palestinien oui mais sans le HAMAS qui est un proxy de l’Iran. Israel ne va jamais accepter d’où ses efforts pour l’anéantir

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    AlAmine il y a 14 heures

    Je te serai toujours reconnaissant Macron. Merci pour ce geste si symbolique

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