La chanteuse Adjouza a adopté, depuis un certain temps, un nouveau look sur ses cheveux, le style afro. Un style ressuscité que certains trouvent démodé, voire dépassé. La fille du père Ouza explique à la rédaction de Seneweb pourquoi elle a adopté ce nouveau style. « Les gens qui trouvent que ce style ne me va pas, sont peut-être des aliénés, comme je l'ai été d'ailleurs. Je croyais que pour exister, il fallait que je ressemble à Rihanna ou Beyonce.
C'était mon avis. Maintenant, j'ai décidé d'adopter le style afro, qui est en quelque sorte une forme de revendication ». Outre, la revendication de son africanité, ce nouveau look permet également d’économiser de l’argent. « Ces derniers temps, j'ai constaté que je dépensais beaucoup d'argent juste pour avoir des cheveux lisses et renier quelque peu les cheveux crépus. J'étais toute fière d'avoir des cheveux lisses pour ressembler aux Blanches.
Mais il a fallu qu'une toubab me traite de « fake », pour que je me rende compte qu'effectivement, j'en étais une », explique Adjouza. Adjouza ne souhaite pas qu’on le compare également à une « Nappy », le mouvement Natural Happy, né au Etats-Unis dans les années 70, adopté par les Afros-européens vers les années 2000 et qui prône la beauté des cheveux crépus chez la femme noire et métisse. « J'aimerais par contre préciser une chose ; en fait, certaines personnes me comparent déjà au « Nappy », c'est-à-dire « natural and happy », mais je tiens à signaler que je n'en suis pas une. Le combat est le même certes, surtout par rapport à la revalorisation des cheveux crépus, etc. Mais, je ne suis pas une « Nappy ».
Contrairement aux « Nappy » qui ont lancé une « fatwa » contre les filles « complexées », pour moi, chacun est libre de se choisir le chemin qu'il veut. Je ne critique aucune femme, qu’elle mette des cheveux naturels, lisses de type caucasien, perruques ou autres pour se sentir belle. Elle reste libre. Mais mon choix est et reste, la coiffure afro pour le moment ». Rappelons que des figures emblématiques comme Solange Knowles, Eryka Badu, les Jacksons 5, Lauryn Hill etc., sont des adeptes de ce mouvement qui a pour objectif de mettre en valeur les traits négroïdes. « Je pensais à l'Afrique du Sud également et à de nombreuses femmes en Afrique de l'Est, qui portent des cheveux courts ou naturels, sans défrisant ou colorants », souligne Adjouza.
Commentaires (0)
Participer à la Discussion