Chapeau, strass, paillettes… Avec le retour des années 1980, Michael Jackson est d’une certaine façon encore parmi nous. Le roi de la pop, décédé il y a trois ans jour pour jour, continue d’avoir ses fans. Dans sa boutique parisienne, Simon Cohen vend exclusivement des vêtements de son idole.
Michael Jackson et moi, c’est une longue histoire. On aurait le même âge aujourd’hui. Ça fait cinq ans que je suis gérant de cette boutique. Quand, en 2009, il a annoncé qu’il ferait une série de concerts à Londres, je me suis immédiatement dit que c’était l’occasion rêvée. C'était décidé, je devais dédier ma boutique au roi de la pop.
Et puis il y a eu l’annonce d’un film, "This is it", et Michael Jackson est décédé le 25 juin 2009. C’était un artiste complet qui touchait par sa musique toutes les générations. On a alors redécouvert ses morceaux, son talent… et son look.
Après trois ans, et malgré la crise économique, mes articles se vendent bien. Jeunes et moins jeunes défilent dans ma boutique pour s’acheter une panoplie complète : petit blouson en cuir cintré avec fermetures éclair aux manches, pantalons satinés, les fameux gants pailletés et l’indémodable chapeau. Ils viennent pour une soirée déguisée, s'offrir un souvenir, ou juste par curiosité.
Mes articles, je les choisis avec soin. Au Sentier, à Paris, je fouille chez les grossistes. Il faut qu’il y ait des paillettes, que les couleurs correspondent à l’artiste, mais, à force de chercher, je finis toujours par trouver la perle rare. Le modèle qui ne peut faire penser qu’à Michael Jackson.
Les années 1980 sont revenues en force. Dans mon magasin, je ne passe que de la musique Michael Jackson. Je suis la seule boutique parisienne à célébrer l’artiste.
Alors quatre fois par an, je change la décoration de ma vitrine, toujours en respectant le code couleur de Michael : rouge, noir, or et violet. Ça attire l’œil et beaucoup de touristes viennent prendre ma devanture en photographie.
Je me souviens qu’une chaîne de télévision était venue tourner quelques images chez moi à l’occasion de la vente d’un chapeau, ayant appartenu au roi de la pop, et qui allait être vendu aux enchères à Drouot. Il est parti à 17.500 euros, trois fois son prix initial. La preuve que Michael Jackson fascine toujours.
Je pense que quelque part je vends du rêve à ma clientèle. Pour 10 euros, ils s’achètent un article qui leur rappelle leur idole. J’ai même des enfants de quatre ans qui réclament à leur parent le "chapeau Michael", alors qu’ils n’ont pas grandi avec sa musique.
Sa disparition m’a beaucoup ému. J’étais fan depuis le début. Je me rappelle quand j’avais 9 ans et que je dansais sur les Jackson Five. J’avais même eu la chance de voir Michael Jackson en concert en 1992 à Paris. Il était magique.
Pour moi, il dépassait tout le monde du point de vue artistique. On ne peut qu’en être admiratif. Sa carrière a véritablement explosée entre 1982 et 1991 avec les albums "Thriller", "Bad" et "Dangerous". Il a eu des hauts et des bas, mais Michael Jackson a révolutionné la pop, un peu comme Elvis est l'icône du rock & roll. La musique d’aujourd’hui ne me fait plus vibrer. Personne ne pourra égaler Michael Jackson. J’ai vu les documentaires, les films, et je surfe régulièrement sur les blogs de fans. Certains de ses admirateurs viennent dans ma boutique pour me donner les photos qu’ils ont faites de lui. Je les garde précieusement avec moi comme des souvenirs.
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