Arrestation de Maimouna Ndour Faye et de Babacar Fall : Thierno Bocoum rappelle l'épisode Sonko "alors fugitif"
Dans une déclaration ferme, Thierno Bocoum, président du mouvement AGIR – Les Leaders, s’est prononcé sur les interpellations de Maïmouna Ndour Faye (7tv) et Babacar Fall (Rfm), survenues les 28 et 29 octobre 2025. Ces journalistes ont été ciblés dans le cadre de leur activité professionnelle, après des échanges avec Madiambal Diagne, patron de presse visé par un mandat d’arrêt international.
Bocoum rappelle que selon l’article 11 alinéa 2 du Code de la presse sénégalais, « le journaliste et le technicien des médias ont le devoir de rechercher la vérité, en raison du droit qu’a le public de la connaître, quelles qu’en puissent être les conséquences pour eux-mêmes ». Il salue le professionnalisme et le courage de Maïmouna Ndour Faye et Babacar Fall et pense qu'ils ont agi « dans la fidélité à la mission que leur confie la République : informer, questionner et éclairer la société ».
Face à cet engagement, il dénonce des pratiques autoritaires visant à museler la presse : intimidations, arrestations arbitraires et tentatives de censure. « Aucune démocratie ne s’accommode d’un pouvoir qui redoute la lumière », affirme-t-il.
Bocoum rappelle que la liberté de la presse, garantie par l’article 8 de la Constitution, « s’impose à tous, y compris aux détenteurs d’un pouvoir provisoire ou d’un ego hypertrophié ». Il insiste : « aucun caprice, aucun réflexe autoritaire, aucune nervosité de cabinet ne saurait primer sur une liberté placée au cœur de notre ordre constitutionnel ».
Sur le plan juridique, il rappelle que « le mandat d’arrêt international est un acte de procédure visant à assurer la comparution d’un inculpé devant la justice » mais, précise-t-il "Il ne suspend ni les droits fondamentaux de la personne visée, ni sa liberté d’expression, ni son droit à communiquer sa version des faits" affirme-t-il.
Il considère que le journaliste qui recueille cette parole n’enfreint aucune loi. "Il exerce la mission que lui reconnaît la Constitution et le Code de la presse, dans le strict respect du droit du public à l’information", fait-il savoir.
Thierno Bocoum évoque un précédent révélateur. « Le Premier ministre actuel, alors fugitif pour échapper à une procédure judiciaire, n’avait pas été privé de micro . Les journalistes qui l’avaient interrogé n’avaient été ni convoqués ni inquiétés », argue l'opposant.
« La République n’avait pas envoyé la gendarmerie dans les studios », rappelle Thierno, dénonçant le recul jugé inquiétant de l’État de droit.
Pour lui, « la presse n’est pas un instrument du pouvoir, elle en est le contrepoids et empêcher un journaliste d’interroger un inculpé, c’est confondre la justice et la propagande et basculer de la République à la répression ».
Il conclut en exigeant « la libération immédiate et inconditionnelle de Maïmouna Ndour Faye et de Babacar Fall », sans oublier de rappeler que « l’information est un droit fondamental, et non une infraction ».
Commentaires (29)
Un pays ne peut pas marcher un foutoir ou chacun fait ce qu'il veut, dit ce qu'il veut en parfaite violation des regles de droit et de bon sens.
La population adhere entierement à cette rigueur et cette promptitude des ministres dans le sens de retablir l'ordre.
Celui qui n'est pas content, il est libre de faire comme eux et de les rejoindre dans les prisons chaudes et humides de sueurs.
Bocoum la haine te consume à petit feu et tu risque de perdre la vie avant 2029
Manque d'honnêteté intellectuelle manifeste.
.le terroriste Ben Laden interviewer à Cnn
.Le chef rebelle du mfdc Salif Sadio interviewer à Sud fm
Comparer l’interpellation de journalistes à une « tentative de censure » ou à un « recul de l’État de droit » est non seulement excessif, mais aussi irresponsable. Le fait que Madiambal Diagne soit visé par un mandat d’arrêt international n’est pas un détail secondaire. Le journaliste qui choisit de lui donner la parole dans ce contexte prend une décision qui engage sa responsabilité.
Quant à l’exemple du « Premier ministre alors fugitif », il est tout simplement pathétique. Bocoum tente de justifier l’injustifiable en s’appuyant sur une situation antérieure qui n’a rien à voir avec le cas actuel. C’est une comparaison bancale, utilisée pour détourner l’attention et alimenter une posture d’opposition systématique.
La presse a un rôle fondamental, certes, mais elle n’est pas au-dessus des lois. Et invoquer « l’ordre constitutionnel » pour défendre des actes discutables, c’est précisément ce qui affaiblit la démocratie qu’on prétend protéger.
Par Guineematin.com -29 octobre 2025
IL NE FAUT PAS CONFONDRE ANGLETERRE ET POMME DE TERRE
THIERNO BOCOUM
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