Maimouna Ndour Faye-Babacar Fall : "La République est en danger, levons-nous pour la sauver", (Talla Sylla)
Jëf Jël / Jàmm ak Naatange a appris «avec consternation et colère la vague d'arrestations qui a frappé les médias sénégalais », ce 29 octobre 2025. L'interpellation de Maimouna Ndour Faye de 7TV et celle de Babacar Fall, Cheikh Tidiane Diagne et d'un technicien de la RFM, sont des actes d'une gravité exceptionnelle ». Ces propos sont de Talla Sylla, président du parti Jëf Jël/Jàmm ak Naatange.
Pour lui, « ces opérations de gendarmerie et de police, menées de manière coordonnée contre deux des plus grands médias du pays pour la même raison – avoir donné la parole au journaliste Madiambal Diagne – ne sont pas de simples incidents ». « Elles constituent le franchissement d'une ligne rouge et la preuve d'une dérive autoritaire que nous dénonçons depuis des mois », dit-il.
Selon Talla Sylla, « le pouvoir actuel, par cet acte de panique, démontre sa fébrilité et sa peur panique du débat contradictoire ». Et de s'interroger : De quoi l’État a-t-il peur ? De la parole d’un seul homme ? L'ancien maire de Thiès tient à rappeler un principe fondamental de l'État de droit : « le journalisme n'est pas un délit ». Et de souligner : Rien, ni dans le Code de la presse, ni dans le Code pénal sénégalais, ne fait de l'interview d'un citoyen – quelle que soit sa situation – un crime ».
« le pouvoir actuel, par cet acte de panique, démontre sa fébrilité et sa peur panique du débat contradictoire »
Le président de Jëf Jël / Jàmm ak Naatange considère que « L'invocation de l'article 80 ("atteinte à la sûreté de l'État") pour une simple émission est un prétexte fallacieux et une tentative grossière de museler toute voix discordante ».
Pour l'ancien ministre conseiller du Président Macky Sall, « cette offensive contre la presse prouve ce que Jëf Jël alerte : incapable de répondre aux préoccupations économiques et sociales des Sénégalais, le régime choisit la répression comme seule boussole. Il répète, en les aggravant, les erreurs qu'il prétendait combattre ».
Face à cette « situation inacceptable », Jëf Jël / Jàmm ak Naatange exige « la libération immédiate et inconditionnelle de Maimouna Ndour Faye, Babacar Fall, Cheikh Tidiane Diagne et du technicien de la RFM » ; exprime sa « solidarité totale et indéfectible avec l'ensemble de la presse sénégalaise, victime d'une intimidation systématique » ; lance un appel solennel à « la mobilisation de toutes les forces vives de la Nation. Partis politiques, organisations de la société civile, syndicats, défenseurs des droits humains et tous les citoyens épris de justice et de liberté doivent faire front commun ».
Talla Sylla pense qu'il est impératif d'arrêter cette spirale répressive avant qu'il ne soit trop tard. « Nous devons défendre ensemble les acquis démocratiques et les libertés fondamentales pour lesquels des générations ont lutté. La République est en danger, levons-nous pour la sauver ».
Commentaires (39)
Il etait ou lorsque maky sall tuait son peuple.
Exemple : complicité par abstention: une communication à distance via net ne peut pas être une complicité par abstention dont on connait par tous où se trouve le prévenu en fuite.
Recel de malfaiteurs: comment peut on receler un malfaiteur à distance alors que la justice sait où se trouve la personne.
Discrédit...: interviewer une personne fait partie du droit à l’information
On ne peut rien retenir contre Fall et Faye
Ya une carence d'incrimination en droit pénal Sénégalais
UNE CARENCE FLAGRANTE
Detrompez vous jamais au grand jamais Ousmane Sonko n,installera une dictature au Senegal
IL S AGIT PAS ICI D UN JOURNALISTE INTERVIEWÉ MAIS D UN CRIMINEL, VOLEUR TRUAND SANS VERGOGNE SANS DIGNITÉ QUI A PRIS LA TANGENTE LAISSANT DERRIÈRE LUI, SA FEMME, SES 2 ENFANTS ET SON MARABOUT EMPRISONNÉS DU FAIT DE SES ACTIVITÉS CRIMINELLES ET QUI TROUVENT SUR PLACE 2 COMPLICES IDIOTS QUI L AIDENT DANS UNE ENTREPRISE ÐÉLICTUELLE DE MANIPULATION TENDANT À RIDICULISER NOTRE JUSTICE.
SYLLA, TU DEVIENS DE PLUS EN PLUS UNE HONTE NATIONALE.
TES PROPOS SONT BÊTES ET TU FERAIS MIEUX DE FERMER TA PUANTE GUEULE
- depuis quand on arrête la femme et les enfants d'un homme recherché par la justice ?
- pourquoi cette justice arrête la famille de Madiambale Diagne alors qu'elle ne l'avait pas pour la famille de Ousmane Sonko quand il a fuit à Ziguinchor?
- pourquoi cette justice arrête Maïmouna Ndour Faye et Babacar Faye alors qu'elle ne l'avait pas pour Pierre Edouard Faye quand il était parti interviewé Sonko à Ziguinchor?
C'est triste et dommage. La dictature rempante est en marche au Sénégal et Diomaye a intérêt à surveiller ses arrières.
Président de la République du Sénégal,
Objet : Appel à la sauvegarde de la stabilité nationale et à la primauté de l’État sur les logiques partisanes.
Monsieur le Président de la République,
En mars 2024, le peuple sénégalais a fait le choix souverain de vous confier les clés de notre République. Ce choix n’était pas anodin ; il était porteur d’un immense espoir de changement, de rupture avec un système jugé défaillant, et d’une aspiration profonde à une gouvernance vertueuse, centrée sur le « mieux-être palpable » de tous.
Aujourd'hui, un peu plus d'un an et demi après cette alternance historique, cet espoir fait place à une inquiétude grandissante, un pessimisme que partagent de plus en plus de nos compatriotes, fatigués d'attendre la concrétisation des promesses fondatrices de votre projet. C’est cette inquiétude qui m'amène à vous adresser cette lettre ouverte, en tant que citoyen et président d’un parti soucieux de la stabilité et de l'avenir de notre nation.
L'annonce récente par Monsieur le Premier Ministre, Ousmane Sonko, de la tenue d'un « Téra meeting » ce 8 novembre, n'est malheureusement pas de nature à apaiser les esprits. Dans le contexte social et économique actuel, marqué par une inflation galopante, une terreur fiscale qui asphyxie nos entreprises et nos ménages, et une souffrance populaire indéniable, cette initiative politique sonne comme une dissonance.
Plutôt qu'une réponse aux difficultés concrètes des Sénégalais, cette manifestation est perçue par beaucoup comme une démonstration de force, une volonté de « bander les muscles » et de lancer un « coup de pression » au sommet même de l'État. Elle donne l'image d'une surenchère de l'arrogance, inutile et provocatrice dans un contexte déjà délétère.
Monsieur le Président, l'heure n'est plus aux démonstrations de popularité partisane, mais à la modestie et au travail acharné pour répondre à la détresse de la population. Les Sénégalais n'ont pas élu une hydre à deux têtes, mais un seul Président. Ils n'attendent pas une « discussion de vérité » au sein d'un parti, mais des actions concrètes de la part de leur Gouvernement.
Cette situation alimente l'image d'un « bateau ivre », d'un Exécutif miné par une « dualité malsaine et dangereuse » qui paralyse l'action publique et entame la crédibilité internationale de notre pays, comme en témoigne la récente dégradation de notre note souveraine. Les promesses majeures tardent, l'économie semble à l'arrêt, et le peuple souffre pendant que ses dirigeants semblent pinailler.
Vous êtes, Monsieur le Président, le garant de l'unité nationale et de la stabilité sociale. Vous devez à ce peuple, qui vous a tout donné en choisissant les incertitudes du changement, de mettre un terme à ce qui s'apparente à une logique de chantage et de confrontation interne.
Le Sénégal a besoin d'un cap clair et d'une seule boussole. Il a besoin que vous preniez à bras-le-corps les questions délicates du pays, loin des « facéties d'experts » en politique et des agendas partisans. Il est impératif de rassurer la Nation, de démontrer que l'autorité de l'État n'est pas négociable et qu'elle est entièrement mobilisée pour l'intérêt général, et non pour préparer la « grande guerre » de 2029.
Nous vous exhortons à exercer la plénitude des charges que le peuple vous a confiées, à protéger la paix sociale menacée par ces nuages qui s'amoncellent, et à rappeler à tous, y compris au sein de votre propre coalition, que la seule priorité qui vaille est le Sénégal.
En espérant que cet appel à la raison sera entendu, je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, en l'expression de ma très haute considération citoyenne.
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