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Les stéthoscopes plus sales que les mains des médecins

Auteur: Le Figaro

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Alors que les personnels médicaux ont plutôt bien intégré la nécessité de se laver les mains entre deux patients, les stéthoscopes seraient également des réservoirs non négligeables de germes.

Les agents pathogènes, bactéries et virus, responsables des infections contractées au cours des soins, sont principalement transmis lors des contacts entre soignants et patients. L'intense promotion faite autour de l'importance de l'hygiène des mains depuis le début des années 2000 a porté ses fruits. Et dans les centres hospitaliers où les bonnes pratiques sont le mieux observées, les cas d'infections nosocomiales ont nettement diminué. Mais les mains sont loin d'être le seul vecteur d'agents pathogènes. Une étude,publiée dans la revue Mayo Clinic Proceedings, révèle que les stéthoscopes seraient également des réservoirs non négligeables de germes.

«Le stéthoscope est l'outil indispensable de nombreux soignants, or nous avons remarqué que presque aucun de nos collègues ne le désinfectait alors que plus de 80 % se frictionnent systématiquement les mains avec un gel hydroalcoolique avant et après un contact avec un patient», explique le Pr Didier Pittet, chef du service de prévention des infections aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Le médecin, qui a participé activement au développement de la stratégie de lutte contre les maladies nosocomiales de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a cherché à objectiver la colonisation des stéthoscopes par les germes.

Stéthoscopes individuels

Pour cela, des prélèvements ont été faits sur la membrane des stéthoscopes après 70 examens médicaux standardisés. Les résultats sont sans appel: il y a plus d'agents pathogènes sur la membrane du stéthoscope que sur la paume des mains des médecins. Et les germes pourraient y rester en vie de quelques heures à un ou deux jours: de quoi contaminer plusieurs patients.

«Il faut souligner que pour les patients les plus à risque les hôpitaux fournissent déjà des stéthoscopes individuels, mais cela semble inenvisageable pour l'ensemble d'un établissement de soin», précise Didier Pittet. Pour le praticien aujourd'hui, il n'y a pas d'autres options que de désinfecter au gel hydroalcoolique le stéthoscope. Mais un écueil persiste: «Ce type de produit attaque le plastique, ce qui implique de devoir changer des pièces régulièrement.» Le médecin reste cependant confiant: «Il y a quinze ans seuls 20 % des soignants se lavaient les mains systématiquement, on voit donc que les mentalités peuvent changer, et si des recommandations sont édictées en ce sens les stéthoscopes ne devraient bientôt plus poser de problème. »

Auteur: Le Figaro
Publié le: Mardi 04 Mars 2014

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