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Agriculture : Vers une stratégie nationale de souveraineté semencière

Auteur: Khady Ndoye

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Agriculture : Vers une stratégie nationale de souveraineté semencière

L’agriculture reste au cœur de l’économie sénégalaise. Elle contribue pour 15,4 % au PIB et représente près d’un tiers des emplois selon l’ANSD et l’OIT (2022). Mais malgré ce rôle central, son potentiel demeure limité par de nombreux défis : aléas climatiques, difficultés d’accès aux intrants, manque d’infrastructures de stockage et de transformation.

Parmi ces contraintes, la question des semences occupe une place stratégique. Si leur utilisation certifiée peut assurer 30% du succès d’une campagne agricole, le taux reste faible : seulement 6% pour les céréales et 15% pour l’arachide, tandis que la quasi-totalité des semences maraîchères est importée, représentant une dépense annuelle estimée entre 20 et 30 milliards de FCFA.

C’est dans ce contexte que s’est ouvert, ce vendredi à Dakar, un atelier . L’objectif est clair :

Ainsi, pour définir sa feuille de route permettant au Sénégal de renforcer son autonomie, condition indispensable pour atteindre la souveraineté alimentaire, le ministère de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’élevage a initié un conclave national sur la stratégie de souveraineté semencière.

Selon Alpha Ba, ministre et secrétaire d’État aux Coopératives et à l’Encadrement Paysan : "On ne peut pas parler de souveraineté alimentaire sans souveraineté semencière. Les crises récentes, comme la Covid-19 ou la guerre en Ukraine, ont montré la vulnérabilité des pays dépendants des importations".

Il a précisé que la stratégie ne concernera pas uniquement l’arachide, mais l’ensemble des filières, des céréales aux cultures horticoles, avec un dispositif clair de suivi et d’évaluation.

L’atelier a réuni les directions centrales du ministère, les services techniques, le secteur bancaire ainsi que des experts et anciens responsables du système semencier sénégalais. L’ambition est de dégager des solutions concrètes autour de trois axes : production locale, diffusion de variétés améliorées et accès aux marchés sous-régionaux.

"Le Sénégal dépense énormément d'argent pour l'achat des semences à l'extérieur. Si nous prenons seulement les semences horticoles consommées au Sénégal, c'est presque plus de 20 à 30 milliards qui sont dépensées par année par le Sénégal. Donc cet argent dépensé à l'extérieur peut avoir un impact au niveau local", a précisé le ministre, en appelant à une mobilisation de tous les acteurs pour bâtir une stratégie nationale ambitieuse et réaliste.

À l’issue des travaux, un document de référence servira de feuille de route pour orienter les politiques publiques et les investissements en matière de semences.

Auteur: Khady Ndoye
Publié le: Vendredi 03 Octobre 2025

Commentaires (6)

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    Ils patinent il y a 2 jours

    depuis 65 ce pays parle de stratégie , mais au final tousssssssssssssssss, la misère ! Que voulez ! un pays de littéraires ne peut vivre que de phraséologie stérile

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    Réalité il y a 2 jours

    la quasi-totalité des semences maraîchères est importée,

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    ????? il y a 2 jours

    ?

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    Xeme il y a 2 jours

    Souveraineté semencière, c'est bien. Mais il faut penser d'abord se débarrasser des OGM. Parce que l'autre objectif des OGM est de forcer à une dépendance semencière.

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    Titeuf il y a 2 jours

    Il y a depuis quelques années une guerre mondiale des semences. Ces spécialistes savent de quoi ils parlent. Si on ne réagit pas, bientôt les pays riches vont nous recoloniser par les semences. Le processus va aussi avoir un autre aspect lié au changement de la géographie agricole mondiale. Les cultures tropicales ont commencé à etre reussies dans le sud de l'Europe. Ils commencent a cultiver la banane, l'arachide, le mil et le sorgho. Ils le font discrètement pour l'instant.

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    Pfff il y a 2 jours

    Maîtrise de l'eau d'abord. Quand sur la majorité de l'étendue du territoire, on ne cultive que pendant 3 mois, il ne faut pas rêver, on ira pas loin.
    Les paysans savent se débrouiller seuls pour sélectionner leurs semences. Personne n'a aidé les foutanké pour le niébé fouta.
    La seule vraie urgence c'est l'EAU.

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