Une politique de deux poids deux mesures, c’est ce qui se ressent dans beaucoup de domaines. Mamadou Racine Sy, patron de l’hôtellerie au Sénégal a relevé un grand écart dans la gestion des demandes de visas de touristes, entre les Africains qui désirent visiter l’Europe et les Européens qui veulent venir en Afrique. C’est d’ailleurs, ce qui lui a fait dire, lors de sa communication, au 1er Forum économique de la francophonie organisée par l’Apix que «le tourisme est à un sens unique. Parce que, «quand on veut aller visiter l’Europe, il faut au moins une dizaine de jours pour obtenir le visa nous permettant de faire le voyage. Or, il faut juste quelques 30 minutes pour avoir le visa. C’est selon lui, de l’hypocrisie des politiques qui disent oui il faut développer le tourisme intégré dans la francophonie. Mais aussi, c’est de "la ségrégation". » Il a expliqué entre autres facteurs qui ont entraîné le marasme du secteur tourisme.
«Aujourd’hui, nous souffrons beaucoup de façon exogène. Nous offrons les mêmes produits. Il faut donc diversifier les offres, a-t-il expliqué. Il faut un fond hôtelier et favoriser une jointe venture. Il faut de petite unité hôtelière. Les gens ont la volonté mais ils n’ont pas les moyens. Il faut la volonté des gouvernements. Il faut que les schémas évoluent». M. Sy s’indigne également du mauvais service rendu par les médias occidentaux avec la pléthore d’articles faits sur Ebola en Afrique. «Quant il y a Ebola aux Usa, on n’en parle pas. Quand la grippe continue de faire des morts en Europe, on n’en parle pas. Mais quand il y a eu Ebola qui tue en Afrique des milliers de morts, voilà qu’on fait de l’Afrique le centre du monde», a-t-il déploré. Racine Sy qui s’insurge contre la cherté de la destination Sénégal a plaidé pour une révision du montant des taxes. Et selon lui, rien que pour venir au Sénégal, les taxes s’élèvent à 200 000 francs. Cela sans parler du coût du pétrole qui malgré la baisse enregistrée depuis des années, reste encore au même niveau. Le gouvernement doit être décomplexé, pense, le patron de l’hôtellerie qui dénonce le fait que les autorités sont beaucoup plus enclin à mettre les étrangers dans des situations adéquates en leur faisant des facilités plutôt que les locaux.
Auteur: Seneweb news
Publié le: Mardi 02 Décembre 2014
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