Contre les tracasseries douanières et policières : La Gambie suspend ses activités économiques dans le département de Médina Yoro Foulah
Le département de Médina Yoro Foulah, au nord de la région de Kolda, partage la frontière avec la Gambie. Le marché hebdomadaire de la localité, l’un des plus animés du Fouladou, avait, ce dimanche, les allures d'une ville fantôme : allées vides, étals désertés, commerçants assis devant leurs marchandises… L’ambiance était morose et inhabituelle. La raison ? Les opérateurs économiques gambiens dénoncent de présumées « tracasseries » à la frontière sénégalo-gambienne, qui entraveraient leurs activités. En réaction, ils ont suspendu jusqu’à nouvel ordre leurs opérations commerciales, non seulement à Médina Yoro Foulah, mais aussi dans l’ensemble des marchés du département.
Cette "grève" se fait d’autant plus sentir que la région traverse déjà une période de baisse du pouvoir d’achat et de fréquentation des marchés. La suspension des échanges aggrave une situation économique fragile et plonge les opérateurs locaux dans l’incertitude.
Les conséquences sont immédiates : les populations doivent désormais transporter leurs productions agricoles jusqu’en Gambie pour espérer les écouler, notamment l’arachide. Un effort coûteux, alors qu’aucun point de collecte - les fameux seccos - n’est encore opérationnel dans la zone. Au même moment, les prix des denrées de base poursuivent leur hausse, mettant sous pression les ménages.
« Une telle situation n’est jamais arrivée dans les échanges commerciaux de cette zone frontalière », témoigne un grossiste joint par téléphone. « Si cette crise se prolonge, elle va se répercuter sur toute la chaîne : les détaillants commanderont moins, les grossistes accumuleront les invendus et les transporteurs multiplieront des trajets à moitié rentables. Sans compter les petites activités familiales déjà menacées », ajoute-t-il.
Dans une région où l’informel constitue une part essentielle de l'économie locale, cette chute brutale des activités représente un risque majeur pour des milliers de familles. Les acteurs locaux appellent ainsi les autorités à intervenir rapidement afin de rétablir la fluidité des échanges et redonner un souffle à l’économie transfrontalière. Une situation qui plonge Médina Yoro Foulah dans la précarité longtemps vécue depuis les indépendances.
Commentaires (5)
c le moment de tirer les leçons et de se preparer en consequence
Qu'est que ça nous coûte ?on est trop faible moralement.
La Gambie n'a pas d îndustrie et ne vit que de contre bande. Les soldats de l'économie ont raison.
Les bonnes récoltes les subventions sur l'arachide et langrais on ne doit pas laisser les commerçants vendre hors du territoire.
Les gambiens vont subir plus ils ne vivent que des loumas .
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Encore une fois, s’il n’y a pas de connectivité et d’infrastructures socio économiques dans cette bande frontalière, que veut-on que les populations fassent ? De l’autre côté de la frontière ces services existent. Il faut un accompagnement pour ces zones du Fouladou, Pakao, Fogny, Kalounayes et autres.
Il y a vraiment un manque d’infrastructures.
Même si on mettait 100 milliards ce serait insuffisant. Le projet de nouveau pont de Ziguinchor seul pourrait engloutir cette somme
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